Akahata

N’obligez pas le peuple à payer la note de la débâcle financière

Les Ministres de l’Economie et les gouverneurs des banques centrales du G7 ont adopté un « plan d’action » face à la crise financière mondiale…

Les Ministres de l’Economie et les gouverneurs des banques centrales du G7 ont adopté un « plan d’action » face à la crise financière mondiale qui a commencé aux États-Unis. Celui-ci appelle chaque pays à « lever des capitaux de sources publiques comme privées » pour venir en aide aux grandes institutions financières afin d’assurer leur stabilité financière.

Le Premier Ministre Aso Taro et d’autres ministres japonais insistent sur la nécessité d’utiliser le produit de l’impôt pour résoudre la crise financière, affirmant que « la débâcle financière américaine ne s’atténuera pas sans injections massives de capitaux ».

L’échec des mesures japonaises L’éclatement de la bulle immobilière américaine qui a provoqué la crise financière va probablement continuer à avoir des répercussions. Si de plus en plus d’institutions financières subissent des pertes, le montant des recettes provenant des impôts utilisé pour sauver les banques va continuer à croître sans fin. De la même façon, le déficit fiscal américain qui s’est creusé du fait de la guerre en Iraq ainsi que les allègements fiscaux consentis aux plus riches vont continuer à augmenter.

Henry Paulson, Secrétaire d’Etat au Trésor américain et ancien PDG de Goldman Sachs, et d’autres financiers qui ont reçu des montants énormes de compensation sur le marché monétaire qui a prospéré pendant la bulle économique, sont des fervents défenseurs de l’injection de fonds publics pour sauver les banques de la faillite. Il est naturel que les contribuables américains soient fermement opposés à un tel sauvetage.

Le gouvernement Japonais avance son expérience qui date de la fin des années 1990, lorsque des fonds publics ont été utilisés pour aider des banques au bord de la faillite à se reconstruire. D’après le Ministre des finances Nakagawa Shoichi : « Nous pouvons nous inspirer du succès de l’expérience japonaise ».

Cependant, la réalité est que ces banques japonaises que le gouvernement a sauvées avec le fruit de l’impôt au mépris d’une forte opposition publique, ont été réticentes à prêter de l’argent aux petites et aux moyennes entreprises et ont multiplié les poursuites pour dettes. De plus, l’équilibre des prêts en souffrance a continué à baisser.

Aujourd’hui, les grandes banques paient peu d’impôts à cause du traitement de faveur accordé par le gouvernement et elles sont toujours réticentes à octroyer des prêts aux petites et aux moyennes entreprises. A l’inverse, elles ont investi dans les grandes institutions financières américaines pour optimiser leurs profits.

Les grandes banques recherchent uniquement les profits sans tenir compte de leur rôle fondamental en tant qu’institutions financières qui est comparable au « sang » de l’industrie financière.

Le gouvernement japonais a renfloué les banques en y injectant le produit de l’impôt et en leur recommandant imprudemment d’augmenter leur rentabilité à travers leur politique financière. Il est évident qu’une telle approche gouvernementale a amplifié la dégénérescence des banques.

Faire passer le peuple en premier

Alors que la crise financière qui a commencé aux Etats-Unis arrive au Japon, il est de notre devoir d’empêcher que le gouvernement n’oblige le peuple à payer le prix d’un ralentissement économique. Nous devons nous éloigner d’une politique en faveur du capital et faire passer le peuple d’abord.

Akahata, Editorial, extraits
15 octobre 2008

Traduction : Hélène Souchon

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