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Les volcans du Canada
Réduire les dangers
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Vue d'ensemble

Les volcans en éruption ne sont dangereux que lorsqu'ils ont une incidence sur quelque chose de valeur, c.-à-d. lorsqu'ils entraînent des blessures et des morts ou des dommages à la propriété ou aux ressources. Le risque est une indication de l'impact possible d'un danger particulier, par exemple, une coulée de lave ou une coulée pyroclastique. Il est généralement évalué en fonction du nombre de vies humaines qui pourraient être perdues dans ce dangereux événement. En mille ans d'enregistrement, les éruptions volcaniques ont tué moins de 300 000 personnes. Les guerres et d'autres événements dangereux ont supprimé plusieurs millions de vies humaines. Les éruptions volcaniques sont plus susceptibles d'affecter la vie économique d'une région que de tuer des gens. L'économie d'une région peut subir des destructions tant de ressources que d'infrastructures. Même dans les régions éloignées, les éruptions peuvent avoir des conséquences négatives sur des industries comme la coupe de bois ou les pêcheries.

Évaluations des risques et des dangers

Les évaluations de risques volcaniques établies pour chaque volcan individuellement fournissent une base pour comprendre le type d'activité (risques) auquel on peut s'attendre de ce volcan dans l'avenir, compte tenu de son histoire. On peut évaluer le danger à partir de ces études et d'autres facteurs, comme la densité de population. Ces évaluations, effectuées par la commission géologique des États-Unis pour la partie américaine des volcans de la chaîne des Cascades, fournissent une base pour une planification à long terme, dans des régions susceptibles d'être soumises à un événement volcanique. Cependant, elles sont limitées à la connaissance que nous avons de chaque volcan en particulier. On peut sous-estimer le danger de façon significative à cause d'une connaissance incomplète de l'histoire volcanique d'une région. L'enregistrement des données pour la plupart des volcans canadiens est trop parcellaire pour établir des évaluations de risque précises. Nous en savons cependant assez pour délimiter les régions présentant le plus de risques de dangers volcaniques au Canada. Les gens peuvent prendre connaissance de ces dangers et apprendre comment se préparer en cas d'éruptions, en utilisant l'information fournie par le Plan d'urgence provincial.

Accroissement de population, accroissement du danger

La croissance des populations augmente le danger que posent les volcans, au Canada comme ailleurs. Par exemple, on ne considérait pas le Pinatubo, aux Philippines, ni le Nevado del Ruiz, en Colombie, comme des volcans à haut risque. Durant l'éruption du Pinatubo en 1991, les pertes de vie ont été réduites grâce à une excellente surveillance qui a permis d'évacuer à temps les gens des zones critiques. Le Nevado del Ruiz était aussi sous surveillance, mais les avertissements n'ont pas atteint la population. Quand il a fait éruption, le 13 novembre 1985, les coulées de boues ont emporté 25 000 personnes – le plus grand désastre dû à un volcan depuis l'éruption du Mont Pelé en 1902 qui avait tué 28 000 personnes dans les Antilles. Les études postérieures à l'éruption du Nevado del Ruiz ont fait apparaître un détail navrant; en 1845, une coulée de boue semblable avait emporté presque toute la population de la ville, 1 400 personnes. En 1985, 30 000 personnes vivaient dans la même zone. Durant l'éruption de 1985, 20 fois plus de gens sont morts que pendant la précédente. En 1844, durant l'éruption du volcan de Mayon aux Philippines, des coulées pyroclastiques ont tué 1 200 personnes, la plupart des habitants de la région – Il y vit maintenant plus de 800 000 habitants.

Les coulées de lave

Les coulées de lave ne présentent qu'une menace réduite ou peu de danger sérieux, à moins qu'une éruption ait lieu en hiver ou sous un glacier, ou à proximité de celui-ci. Si la lave s'écoule sur une importante couche de neige, elle peut entraîner une fonte, générant des coulées de débris qui iront plus loin que la coulée de lave. De plus, l'eau pénétrant dans une cheminée de basalte peut engendrer des explosions beaucoup plus importantes que celles normalement associées à une éruption basaltique. Par conséquent, le risque significatif d'une éruption s'accroît avec la présence d'eau, de neige, ou de glace. Le volcanisme infraglaciaire a aussi été à la source d'importants et destructeurs jökulhlaups.

Projectiles balistiques et autres phénomènes de coulée

Les coulées pyroclastiques, les nuées ardentes, les coulées de lave et les projectiles balistiques constituent un danger important seulement pour les communautés et les ressources à proximité du volcan. Comme règle d'or, les études suggèrent que les zones durement touchées par ces dangers et d'autres risques volcaniques se situent dans un rayon de 50 km. Au-delà de cette limite, les principaux risques (et par conséquent les dangers) sont dus au téphra et aux coulées de débris, dont les effets peuvent être repérés d'après les systèmes de vents dominants et la topographie.

Le téphra

Figure 47. Image radar de téphraImage composite par radar satellite du téphra de l'éruption du Mont Spurr en Alaska, le 17 septembre 1992.Le radar satellite a suivi la trace du nuage de cendre à travers tout le Canada jusqu'au Groenland. (courtoisie de D. Schneider, Observatoire de volcan de l'Alaska, Commission géologique des États-Unis)
Figure 47. Image radar de téphra

Image composite par radar satellite du téphra de l'éruption du Mont Spurr en Alaska, le 17 septembre 1992.Le radar satellite a suivi la trace du nuage de cendre à travers tout le Canada jusqu'au Groenland.

(courtoisie de D. Schneider, Observatoire de volcan de l'Alaska, Commission géologique des États-Unis)

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Le téphra présente le plus grand danger dans l'Ouest canadien. Durant les 12 000 dernières années, les volcans de l'arc magmatique des Cascades sont entrés en éruption plus de 200 fois. Plusieurs de ces éruptions ont déposé d'importantes quantités de téphra dans le sud de la Colombie-Britannique, composées pour la plupart de particules fines cendreuses en une couche de quelques millimètres (Figure 8). Les volcans alaskiens des Aléoutiennes sont entrés en éruption encore plus souvent, recouvrant des parties du Nord canadien de cendres ( ex. White River Ash, Figure 8). En 1992, pendant l'éruption du Mont Spurr en Alaska (Figure 8) la cendre projetée vers le sud-est, au-dessus du Canada, a traversé le Territoire du Yukon, vers la Colombie-Britannique et l'Alberta avant de survoler l'Ontario et le Québec et de disparaître au-dessus de l'Atlantique nord.

Malgré la proximité de volcans actifs et en éruption aux États-Unis, des accumulations importantes de téphra (plus de 10 cm) sont très rares. Cependant, on peut envisager plus fréquemment des dépôts en plus petites quantités. L'éruption du Mont St-Hélène, le 18 mai 1980, a occasionné le dépôt d'une couche de cendre de 1 mm dans le sud-est de la Colombie-Britannique jusqu'au Manitoba. Pendant son éruption de 1992, le Mont Spurr a occasionné un dépôt de cendre suffisant pour qu'on ferme l'autoroute d'Alaska à cause d'une visibilité réduite.

Glissements de terrain, effondrements de secteur et avalanches de débris

Ces risques représentent un danger seulement à proximité d'un volcan. Des éboulements importants de roches (ou des glissements de terrain) sont un risque dans beaucoup de zones volcaniques au Canada, même si les volcans y sont éteints depuis longtemps. Beaucoup de volcans canadiens sont situés dans des régions extrêmement accidentées, au relief élevé et au substrat de roches instables. Ces conditions ont déjà entraîné de nombreux glissements de terrain. L'un d'entre eux, au Mont Meager dans le sud de la Colombie-Britannique, a tué quatre personnes. De tels éboulements rocheux peuvent générer des risques secondaires quand ils constituent des barrages temporaires sur les rivières locales, barrages qui s'écroulent ensuite entraînant des inondations catastrophiques.

Lahars et coulées de débris

Ce risque présente un danger pour certaines communautés situées le long des cours d'eau du système hydrographique d'un volcan. Pendant une éruption du Mont Meager, datée de 2350 ans au C14, les cendres se sont rendues jusqu'en Alberta et les coulées pyroclastiques descendirent sur 7 km le long de la rivière Lilooet. En aMont de l'éruption, les débris volcaniques firent un barrage sur la rivière, formant un lac. L'affaissement catastrophique de ce barrage a entraîné une inondation. Le flot des eaux a emporté des blocs de débris volcaniques de 10 m sur plusieurs kilomètres vers l'aval et inondé de grandes parties de la vallée. Des éruptions ayant lieu n'importe où le long du couloir de vallées entre Vancouver et Pemberton pourraient engendrer des lahars qui fermeraient les liens routiers et ferroviaires, comme le font les glissements de terrain et les coulées de débris d'origine non volcaniques qui sont courants dans cette région.

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2005-08-18Avis importants