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Commission géologique du Canada
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Les volcans du Canada
La volcanologie à la commission géologique du Canada


Comment la CGC étudie les volcans

Les scientifiques de la Commission géologique du Canada sont impliqués dans un large éventail de projets concernant les volcans canadiens, américains, antillais et sud-américains. La plupart de nos travaux se rapportent à 4 catégories : la cueillette de données géologiques de base, la cueillette de données géophysiques de base, des travaux de préparation aux urgences et l'aide internationale. Dans ce chapitre, suit la description de nos projets récents et en cours.

Cueillette de données géologiques de base

Pour comprendre où sont les volcans et comment ils sont susceptibles de se comporter, surtout quand personne ne les a vu entrer en éruption, il est indispensable de dresser des cartes géologiques de leurs dépôts. Cela nécessite un très long travail de terrain pour tracer les cartes de distribution des roches constitutives du volcan, des analyses chimiques et de datation des dépôts, et des interprétations détaillées du comportement passé du volcan. L'idée est d'évaluer la fréquence, le type et la magnitude des éruptions passées, l'activité antérieure du volcan étant garante de son activité à venir. Au cours du siècle dernier, nous avons élaboré cette base de données et c'est un sous-ensemble de cette information qui a permis de dresser le catalogue des volcans canadiens sur ce site. À l'aide de cette base de données, il devient possible de déterminer quels sont les volcans représentant des risques importants pour les Canadiens et lesquels nécessitent un travail plus précis : établissement de cartes détaillées de risques, augmentation de la surveillance géophysique et préparation de plans d'urgence.

Notre base de données de géologie volcanique est considérable, mais l'étendue de la région et le nombre de volcans représentent un important défi. En conséquence, nous continuons à recueillir des informations géologiques sur un bon nombre de volcans, principalement grâce à la participation de projets étudiants et à la collaboration avec nos collègues universitaires. Durant ces dernières années, nous avons participé à l'achèvement d'une carte géologique du Mont Hoodoo, dans le nord de la Colombie-Britannique; ce travail a été, pour la plus grande part, effectué par Ben Edwards, étudiant à l'université de la Colombie-Britannique en tant que partie de son doctorat (Ph.D) sous la direction du Pr J.K. Russell. Une partie du travail sur le Mont Hoodoo impliquait une expédition dont le but était d'estimer l'épaisseur de la calotte de glace recouvrant le sommet du volcan - cliquer ici pour voir une description en images de l'expédition.

Durant l'été 2001, une autre étudiante au doctorat , Melanie Kelman, commence son travail au complexe volcanique du Mont Cayley. Melanie est dirigée à la fois par le Pr Russell et la Dre Catherine Hickson de la CGC. De plus, dans un projet en cours mené par le Dr Lionel Jackson de la CGC dans le territoire du Yukon, Crystal Huscroft, une étudiante en maîtrise de sciences, codirigée par le Dr Brent Ward de l'université Simon Fraser (SFU), est en train d'établir l'histoire géoenvironnementale d'une partie de la rivière Yukon. La rivière a été périodiquement barrée par des coulées de lave du champ volcanique de Fort Selkirk.

D'autres projets sont en cours de préparation aux monts Meager, Silverthrone et Churchill.

Cueillette de données géophysiques de base

Pour comprendre quel est le degré actuel d'activité de nos volcans, il est indispensable de les surveiller pour les séismes volcaniques. Les volcans dotés d'un système de magma en activité présentent normalement de fréquents petits séismes peu profonds ou des essaims de secousses qui n'entraînent pas directement d'éruptions. Cependant, les volcans présentant une activité sismique importante semblent être ceux qui risquent d'entrer en éruption. De plus, une activité sismique accrue est généralement un signe précurseur d'éruption. Malheureusement, les secousses volcaniques ont tendance à être faibles, habituellement avec des magnitudes inférieures à 3. Il est difficile de surveiller une grande région comme l'Ouest canadien pour de tels événements. Nous maintenons cependant un réseau sismique à grande échelle pour surveiller les séismes tectoniques résultant de déplacements le long des failles et entre les plaques tectoniques. Le même réseau nous permet de faire une surveillance primaire de nos volcans. Le Dr Mark Stasiuk de la CGC Pacifique à Vancouver et Taimi Mulder de la CGC Pacifique à Sydney viennent de commencer une étude historique des petits séismes dans l'Ouest canadien, de manière à déterminer les niveaux d'activité de nos volcans. Les résultats seront utilisés pour décider quels volcans bénéficieront d'une surveillance sismique accrue, en fonction des fonds disponibles.

Préparation de plans d'urgence

Une partie importante de notre travail implique notre participation à la préparation de plans d'urgence dans le cas de séismes et d'éruptions volcaniques, en travaillant principalement avec le Plan d'urgence provincial. En particulier, en ce qui concerne les volcans, l'impact le plus prévisible se ferait sur la circulation aérienne domestique et internationale. Les cendres volcaniques et les avions ne font pas bon ménage. Pour cette raison, nous avons mis au point un plan de communication appelé IVENP pour réagir aux éruptions de cendres. IVENP signifie plan inter-agences d'avis d'événement volcanique (Interagency Volcanic Event Notification Plan).Ce plan est, pour l'essentiel, une liste de directives aux agences concernées pour communiquer efficacement et transmettre l'information au contrôle du trafic aérien de façon à détourner les avions des nuages de cendres. En plus de la CGC, le IVENP implique Environnement Canada, Protection civile Canada, le Plan d'urgence provincial, Transports Canada Aviation, Nav Canada, l'organisation des mesures d'urgence du Yukon, la GRC, et l'association des pilotes de ligne. Toutes ces agences se rencontrent chaque année pour s'assurer de la mise à jour de l'IVENP.

En dehors des conséquences sur le trafic aérien, peu d'entre eux sont actuellement susceptibles d'avoir un impact important et immédiat pour les Canadiens en cas de petite ou de moyenne éruption, étant donné le peu de population et l'absence d'infrastructures près des volcans canadiens. Cependant, il y a quelques exceptions importantes à cette règle. Une éruption importante de n'importe lequel des volcans de la chaîne de Garibaldi aurait un impact sur la route "Sea –to-Sky Highway" et les communautés comme Pemberton, Whistler, Squamish, et possiblement Vancouver. Pour cette raison, nous préparons l'établissement de plans d'urgence et de cartes de risques pour les monts Meager et Cayley. De plus, des risques importants de la part de volcans presque canadiens, comme le Mont Baker, exigent une planification de notre part. Dans le cas d'une éruption, le Mont Baker serait capable d'envoyer des coulées de boue dans la vallée du fleuve Fraser. Par conséquent, les volcanologues de la CGC ont participé à l'établissement de plans d'urgence avec la commission géologique des É-U. en cas d'éruption du Mont Baker. Le plan Baker/Glacier Peak Coordination Plan a été terminé et mis en place en 2001.

Aide internationale

Beaucoup de pays souffrent des effets de fréquentes et violentes éruptions et n'ont pas les ressources pour y faire face. Pour cette raison, la CGC participe au travail sur les risques volcaniques avec de nombreux autres pays, en tant qu'effort de développement international du Canada. Par exemple, depuis 1995, nous avons prêté un spectromètre de corrélation (COSPEC) à l'observatoire de volcan de Montserrat (Antilles). Nous partageons la propriété de l'instrument avec la compagnie canadienne Resonance Ltd. Le COSPEC est un instrument d'usage courant de surveillance de volcan, conçu pour mesurer la quantité de dioxyde de soufre dans l'air. La quantité de ce gaz produite par un volcan est proportionnelle à son niveau d'activité. De plus, le Dr Mark Stasiuk du bureau de la CGC Pacifique à Vancouver entretient une collaboration avec l'Unité de recherche sismique à Trinidad, l'agence antillaise régionale, responsable de la surveillance des séismes et des volcans. Actuellement, le Dr Stasiuk et l'Unité de recherche sismique terminent une carte des risques et une étude sismique de la Dominique, soumise à une série majeure de secousses volcaniques de 1998 à 2000. Finalement, nous sommes entré dans la première phase de gestion d'un projet financé par l'ACDI , conçu pour faire face aux risques des volcans, des séismes et des glissements de terrain dans des communautés andines pauvres en Amérique du Sud. Nous allons travailler avec les commissions géologiques de plus de 7 pays sud-américains pour les aider à dresser des cartes de risques, à éduquer le public et à développer des plans d'urgence.

2005-08-18Avis importants