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Les volcans du Canada Les éruptions volcaniques
On considère les volcans comme actifs, en dormance
ou éteints. En général, un volcan
actif est un volcan entré en éruption durant
les temps historiques. Dans les régions où
les témoignages historiques sont très récents,
comme au Canada, un volcan actif est un volcan entré
en éruption durant les 200 dernières années.
Dans la plupart des cas, on s'attend à ce que
ces volcans entrent à nouveau en éruption.
Un volcan qui est en cours d'éruption est dit
actif ou en éruption. Un volcan en dormance n'est
pas entré en éruption durant les temps historiques,
mais on s'attend à ce qu'il reprenne son
activité. Il y a peu de risques qu'un volcan
éteint entre à nouveau en éruption.
Figure 28. Mont St-HélèneUne petite éruption au Mont St-Hélène en octobre 1980.
(Photo P. Hickson)
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Quand le magma est éjecté du volcan, sous
la forme de coulées de lave ou de débris
pyroclastiques, on dit que le volcan est entré
en éruption. Les éruptions volcaniques
peuvent durer des minutes tout autant que des jours.
Généralement, un volcan va avoir plusieurs
éruptions rapprochées dans le temps.
Ces éruptions rapprochées font partie
du même épisode éruptif ou cycle.
Certains cycles peuvent être passifs (formation
d'un dôme ou très petits éjecta
locaux de bombes volcaniques qu'on nomme fontaines
de lave) ou explosifs. Par exemple, l'épisode
éruptif le plus récent au Mont St-Hélène
(dans le sud-ouest de l'état de Washington; Figure 28)
a présenté plusieurs explosions mineures,
six éruptions explosives majeures et une
extrusion passive de lave qui a formé un
dôme au-dessus de la cheminée du volcan.
Tout cela s'est passé en 6 ans.
Le Mont St-Hélène est un bon exemple de la
manière dont une éruption volcanique peut
commencer et dont le style d'éruption peut
varier avec le temps - même si le magma reste chimiquement
semblable. Après presque un siècle de dormance,
des centaines de petits tremblements de terre ont eu lieu
à une fréquence rapide (un 'essaim' de séismes)
débutant le 20 mars 1980, entraînant un regain
d'activité au Mont St-Hélène.
En date du 27 mars, de petites explosions de vapeur ont
ouvert deux petits cratères au sommet du volcan.
Des explosions de vapeur, certaines mêlées
de petites quantités de cendre ont eu lieu de manière
intermittente jusqu'à ce que commence l'éruption
catastrophique le 18 mai 1980 à 8 h 32. Le magma
dacitique riche en gaz explosa dans une éruption
qui a envoyé une colonne de téphra jusqu'à
une hauteur de 24 km dans l'atmosphère. Cinq
autres éruptions explosives importantes ont eu
lieu à la mi-octobre 1980. Par la suite, à
mesure que le contenu volatil du magma dacitique allait
en décroissant, l'activité s'est
limitée à l'extrusion de lave et à
la formation d'un dôme de lave au-dessus de
la cheminée.
Figure 29. Dôme de lave en expansionLe dôme de lave en expansion dans le cratère du Mont St-Hélène, peu après la fin d'une activité explosive en 1980. Le dôme, d'environ 50 m de diamètre, est si visqueux qu'il ne peut pas s'écouler de la cheminée. Le magma s'accumule donc au-dessus de la cheminée en formant un dôme abrupt. La vapeur qui s'élève du fond du cratère s'échappe par une série de fractures radiales.
(Photo D. Swanson (Commission Géologique des États-Unis))
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Figure 30. Aiguille de laveExtrusion d'une aiguille de lave du dôme du Mont St-Hélène en 1981. À certains moments, la lave en extrusion est si visqueuse qu'elle ne peut pas du tout s'écouler; elle s'élève donc quasi verticalement comme une tige de lave. L'aiguille qu'on voit ici est haute d'environ 15 m.
(Photo D. Swanson (Commission Géologique des États-Unis))
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Les éruptions volcaniques sont souvent décrites
en comparant leur type avec ceux de volcans connus. Ainsi,
les éruptions de type hawaiien sont caractérisées
par des fontaines de lave et l'effusion de coulées
de lave fluide. Elles ne présentent en général
pas beaucoup de risques. À l'opposé,
les éruptions de type plinien, nommées d'après
Pline le Jeune qui fut le premier a en décrire
une en regardant l'éruption du Vésuve
en 79 A.C., sont caractérisées par de très
grosses explosions, violentes et dangereuses. L'éruption
du Mont St-Hélène le 18 mai 1980 était
une éruption plinienne. Entre ces deux extrêmes
de danger et d'explosivité, existent une variété
d'éruptions dites surtseyenne, vulcanienne,
strombolienne et péléenne. Cependant, il
ne faut pas oublier qu'un volcan en éruption
peut présenter plus d'un type de comportement;
il est assez fréquent qu'un cycle éruptif
présente à la fois des phases passives et
explosives.
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