Il y a là une certaine continuité logique car dès le premier jour du conflit, Berlin en avait attribué la responsabilité à 100% au Hamas. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que Steinmeier n’ait parlé qu’avec une seule des parties en conflit, la partie israélienne, avant d’annoncer la manière dont le gouvernement allemand conçoit sa contribution à la paix au Proche-Orient. Celle-ci est d’ailleurs tout-à-fait choquante : non, le ministre n’a pas l’intention de construire un mur le long de la bande de Gaza. C’est un petit malin qui laisse évidemment cette tâche aux Egyptiens. Mais grâce à des « moyens techniques » et en fournissant de l’entraînement, on leur permettra de développer une « stratégie effective de protection de la frontière » contre les Palestiniens. Vouloir régler le conflit en fermant à une seule des deux parties l’accès aux armements (soit dit en passant, les tunnels servent aussi à faire passer de la nourriture) n’a pas grand chose à voir avec la diplomatie. D’ailleurs, même la résolution du Conseil de Sécurité des Nations-Unies qu’un ministre des affaires étrangères en voyage aurait pu se préoccuper de faire appliquer, ne contient rien de tel. Et pour le cas où il se soucierait que la partie isrélienne soit contrainte de terminer la guerre faute de munitions, il faut sans doute donner un signal de fin d’alerte. Un cargo chargé d’armes est en route pour Israel. Le propriétaire du bâteau serait un armateur allemand.
Roland Etzel
Traduction : Alain Rouy
The shores of gaza
We are sailing away, with hope in our soul
Sailing to say, “You are not alone.”
Sailing today, “Salam, Shalom,”
For peace on the shores of Gaza.