Cela peut être expliqué par une analyse psychologique, si l’on veut : les allemands sont des gens équilibrés et sont souvent enclins à la résignation.

Une explication politique est toutefois plus plausible : pendant la campagne électorale, les politiciens ont peur d’énoncer clairement les conséquences des programmes coûtant plusieurs milliards. Le fait que ce soient les petits qui paient les pots cassés n’est toutefois rien de plus qu’une simple supposition. La prime à la casse laisse entendre que le gouvernement s’occupe de tout. Les retraites vont également être augmentées et la préservation de l’emploi a tout au moins été annoncée. Pourtant personne n’ose proposer une réduction des prestations sociales.

Tout sera terminé au lendemain des élections au Bundestag. Le président de la République Fédérale a récemment donné un avant-goût de l’ambiance qui va régner. Il va de nouveau être question de ceinture à serrer un peu plus et de relations telles qu’on les connaît depuis bien trop longtemps.

La facture à payer va devenir plus salée pour tous les acteurs financiers de ces dernières années. Ceux qui paient cette facture la négocient dans la rue, et par les urnes. Les citoyens qui sont encore tranquillement assis devant leur dessert doivent s’y préparer.
Ceci étant : l’addition, s’il vous plaît !

De Velten Schäfer
Traduction : Corinne Boutry