« La guerre est finie depuis 65 ans.
Alors pourquoi, tous les 25 avril
(anniversaire de la Libération en Italie, NdT),
l’association nationale des résistants
italiens (Anpi) continue-t-elle
à alimenter la polémique ?
L’Anpi est comme les Vietcong,
il faudrait l’avertir que la guerre est finie.
Je me demande quel sens cela a
de faire de la politique sur le dos
des morts et quel exemple
nous voulons donner aux gamins
en exaspérant la division
entre la droite et la gauche. »
Luca Zaia, président (Ligue du Nord)
de la région Vénétie,le 24 avril 2010.
Le déclin linguistique et la régression historique, aujourd’hui, dans mon pays, l’Italie, filent à une allure qui paraît définitivement irréfrénable. Invincible. Ce qui serait nécessaire, aujourd’hui, c’est une lutte de partisans, de résistants, pour défendre les mots et l’Histoire. Une lutte lexicale, pas une lutte armée, évidemment. Une lutte maquisarde, entêtée, qui, à chaque hérésie, à chaque mensonge, à chaque idiotie, serait prête à répondre avec ce que la parole exacte, précise, peut faire de plus pur : remettre à sa place la vérité.