Blanc-Mesnil : esclavage, colonisation, apartheid en discussion

Notre histoire en question

Du 17 au 23 mai, une série d’événements au Blanc-Mesnil viennent interroger l’histoire que nous avons vécue, que nous vivons avec les peuples d’Afrique.

Cette histoire commune, c’est celle de l’esclavage. Une exposition « Les noms de l’abolition », conçue comme un mémorial par l’association CM 98 (Comité marche du 23 mai), illustre la manière dont les descendants d’esclaves ont reçu un nom à la suite du décret d’abolition de l’esclavage de 1848, dans les colonies françaises de la Martinique et de la Guadeloupe (du 17 au 22 mai à la mairie).
Les personnes originaires des Antilles pourront, grâce à un atelier de généalogie animé par CM 98, retrouver le prénom et le matricule de leur aïeul esclave qui le premier porta le nom patronymique de la famille (le mercredi 19 mai de 15h à 20h).

Notre histoire commune est aussi celle de la colonisation. Nous fêtons cette année le cinquantième anniversaire des indépendances des pays d’Afrique subsaharienne.
Jean-Luc Raharimanana, auteur et homme de théâtre en résidence au Forum, et Tao Ravao, musicien, tous deux malgaches, proposent une lecture-performance, « Par la nuit ». Tel un cri, Jean-Luc Raharimanana exprime la parole trop souvent étouffée des opprimés. A partir d’extraits de ses textes, il fait partager des situations, des sentiments et l’histoire de Madagascar, « pour approcher la nuit et en caresser les rêves… ou les cauchemars. » (jeudi 20 mai, 18h30, salle des réceptions en mairie).

La lecture sera suivie d’une conférence-débat avec l’historien Olivier Le Cour Grandmaison autour de son dernier livre « La République impériale – Politique et racisme d’Etat.

Qui a t’il de commun entre la France et l’apartheid en Afrique du Sud ? Certainement l’immense mouvement populaire en faveur de la libération de Mandela et de la fin du régime d’apartheid dans les années 80. Les manifestations de centaines de jeunes au Blanc-Mesnil et l’enregistrement du disque « Apartheid No » par des musiciens locaux en témoignent. En 1995, cinq après la libération de Nelson Mandela, un groupe de collégiens blanc-mesnilois décide de donner le nom de Mandela à leur nouvel établissement, pour rendre hommage à son combat contre l’apartheid. Pour marquer le 20e anniversaire de sa libération et les 15 ans du collège, les nouveaux occupants préparent un événement au mois de juin.

Programme complet de la semaine du 17 au 23 mai

Hôtel de ville - place Gabriel Péri - 93150 Le Blanc-Mesnil

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