Si toute la gauche pouvait se rassembler comme un seul homme, ou presque, derrière le Parti socialiste lors de la prochaine élection présidentielle  ! Cette volonté traverse en filigrane les propositions faites par le député Arnaud Montebourg, secrétaire national du PS, en vue de l’organisation de primaires pour désigner celui ou celle qui serait son candidat en 2012.

En témoigne cette décision d’organiser des primaires « ouvertes et populaires ». Ainsi, les sympathisants et plus seulement les militants du PS, pourraient, en « s’inscrivant sur des listes électorales, en payant une cotisation modique et en signant une déclaration de valeur », participer au vote. Le PS escompte entre 3,5 et 4 millions de participants et créer ainsi une dynamique emportant toute la gauche. Il y a cependant loin de la coupe aux lèvres. Les Verts et Europe Écologie sont divisés. Les premiers veulent s’affirmer, les seconds sont prêts à troquer un soutien contre des places de députés. Du côté du Front du gauche, la volonté, tant du PCF que du Parti de gauche, est de porter des propositions alternatives à gauche et de faire vivre leur dynamique de rassemblement.

C’est le 1er juin que le PS devrait arrêter ses décisions. Ces primaires pourraient débuter à l’été 2011 pour se terminer sur un choix final à l’automne de la même année. Si plus de cinq prétendants se déclarent, ce qui pourrait être le cas même si, semble-t-il, Martine Aubry, Laurent Fabius et Dominique Strauss-Khan se sont mis d’accord pour ne présenter que l’un d’entre eux, une présélection aurait alors lieu. Ségolène Royale… observe.

Mais le mode de désignation ne fait pas, en soi, le projet politique. Tout le problème est là.

Max Staat