JOSÉ THÉRÈSE: Décès d’un monument du jazz local

Le cadavre de José Thérèse a été retrouvé, hier, à son domicile à Baie du Tombeau au complexe Les Cocotiers. Le rapport d’autopsie a attribué le décès de l’artiste à un oedème pulmonaire.

Ce sont les voisins de l’artiste qui ont alerté les autorités car une odeur nauséabonde émanait de la maison du saxophoniste. Les responsables de la brigade criminelle ont, pour le moment, écarté la thèse de ‘foul-play’.

José Thérèse a été le membre fondateur de l’Atelier Mo’Zar. Âgé de 51 ans, il avait créé cette école de musique l’Atelier Mo’Zar pour recadrer les jeunes de Roche-Bois. À quelques semaines de cela, l’artiste avait procédé à l’ouverture d’une autre branche de l’Atelier Mo’Zar à Mer rouge, pour accueillir davantage de jeunes qui voulaient pratiquer la musique.

Après une riche carrière de plus de 30 ans, José Thérèse était une figure emblématique de la musique locale. Mécène de Roche-Bois, il avait pour objectif d’offrir aux jeunes un exutoire par le biais de la musique. Il était de ceux qui croyaient au potentiel de la jeunesse et qui se donnaient corps et âme pour cette cause.

L’artiste avait, ainsi, beaucoup donné pour que l’Atelier Mo’Zar soit connu au niveau régional et international. En compagnie d’autres musiciens mauriciens, il a été en tournée sur le continent africain pour partager ses expériences musicales sur scène.

TÊTES D’AFFICHE

À ce jour, plus de 150 jeunes musiciens ont commencé leur apprentissage musical dans l’école de José Thérèse. Certains sont aujourd’hui devenus des têtes d’affiche dans le monde musical local.

« José était en pleine forme, toujours souriant et positif. Je l’ai vu pour la dernière fois, mardi, et il se portait très bien. On a beaucoup discuté », raconte Doris Thérèse, sa soeur, avec une voix remplie d’émotions.

« J’ai reçu un appel de mon cousin, alors que je faisais des emplettes avec mon époux, pour me dire que des policiers étaient devant le domicile de mon frère. Je me suis alors rendue sur le lieu et c’est là que j’ai appris que mon frère était décédé. Je n’en reviens toujours pas », se lamente-t-elle.

Les mots du saxophoniste resteront toujours gravés dans les fondations de l’Atelier Mo’Zar : « J’ai réussi mon plus grand rêve. Propulser de jeunes talents dans la lumière ».