Présentation de l'éditeur

Deux recueils, le « Magasin perpétuel du Japon » et « Comptes et mécomptes ». Le premier n' a cessé d'être réimprimé, tout au long du XVIIIe siècle, à l'usage de lecteurs qui le tenaient pour un traité sur l'art et la manière de faire fortune. Le second vient compléter le premier:ses personnages en sont des petits boutiquiers, des artisans, souvent créanciers et débiteurs à la fois les uns des autres, ausii féroces entre eux qu'usuriers ou prêteurs sur gages.

Ces « Histoires de marchands » se passent à Ôsaka où certaines familles édifièrent, dès le XVIIe, de véritables empires financiers, les Mitsui, les Sumitomo, dont Saïkaku avait reconnu les prémisses de leur future expansion...

Saïkaku n'est pas facile à traduire: de sa longue pratique du Haïkaï, de sa culture classique enfin, il a gardé le goût de la litote dont il joue avec une rare dextérité, au point d'en être souvent obscur, si bien qu'au Japon même on le lit dans les éditions avec traduction juxtaposée en langue moderne. René Sieffert a naturellement traduit d'après la version originale, afin que le lecteur puisse goûter le charme de ces histoires qui sont d'incontestables chefs-d'oeuvre littéraires.