Troubles et désordres

  • Manifestations et émeutes

    Les manifestations, comme le droit d'en tenir, s'inscrivent dans le processus démocratique. Par définition, les manifestations sont organisées pour attirer l'attention du public et des médias. Toutefois, selon les circonstances, elles peuvent se transformer en affrontement ou donner lieu à des actes de violence ou de vandalisme.

    Lorsque nous couvrons ce genre d'événements, les informations que nous communiquons sont aussi précises et fraîches que possible. Dans une situation aussi changeante, nous nous engageons à communiquer franchement ce que nous savons et comment nous l'avons appris. Nous recevons parfois des informations contradictoires de la part de sources crédibles. Nous pouvons choisir de rapporter ces informations, en précisant dans quelles circonstances elles s'inscrivent et en citant nos sources. Ce faisant, nous poursuivons la vérification des faits sur le terrain.

    Les informations que nous diffusons aident le public à comprendre une situation évolutive et chaotique et à en évaluer les répercussions et les dangers possibles.

    Si les journalistes qui se trouvent d'un côté d'un affrontement ne peuvent pas donner une vue d'ensemble, nous veillons à ce que le public obtienne une mise en contexte plus générale dans le cadre de notre couverture globale.

    Notre indépendance et notre crédibilité journalistiques sont capitales. Par conséquent, nos équipes ne doivent pas attiser le conflit ni prendre parti dans un affrontement de quelque manière que ce soit.

    Lorsque nous prenons la décision d'intervenir en direct pendant une émeute ou une manifestation, nous devons tenir compte du risque de montrer des scènes d'une violence extrême ou de devenir la cible de l'attention des manifestants.

    Si le personnel de Radio-Canada obtient un accès exclusif à des locaux occupés ou à une manifestation, parce qu'il en a eu connaissance à l'avance, la décision d'accompagner les organisateurs incombe au rédacteur en chef.

  • Actes de contestation

    Des individus ou des petits groupes se livrent parfois à des actes qui provoquent des perturbations ou sont potentiellement dangereux, tant pour les spectateurs que pour ces individus. Pensons, par exemple, à une grève de la faim ou à l'occupation de locaux. Les détournements d'avion et les prises d'otages sont des formes extrêmes que nous abordons ailleurs.

    Avant d'offrir une couverture en direct ou de diffuser des entrevues avec les principaux participants à de tels événements, nous évaluons les conséquences possibles, la pertinence de la diffusion sur le plan de l'intérêt public, ainsi que le degré de perturbation causée dans la collectivité. Le mode de couverture découle de cette évaluation.

    Nous sommes conscients que la présence d'une caméra et d'un microphone peut modifier le comportement des participants. De par leur nature, ces événements sont organisés pour attirer l'attention sur une situation ou sur un sujet d'intérêt public.

    Si le personnel de Radio-Canada obtient un accès exclusif à des locaux occupés ou à une manifestation parce qu'il en a eu connaissance à l'avance, la décision d'accompagner les organisateurs incombe au rédacteur en chef.

  • Détournements et prises d'otages

    Les enjeux relatifs aux détournements d'avion, à la piraterie, aux prises d'otages et aux sièges sont semblables à ceux soulevés par les enlèvements de personnes.

    Notre devoir est d'informer notre auditoire de façon responsable en évaluant soigneusement le risque que nos reportages puissent amplifier les dangers courus par des personnes innocentes.

    Compte tenu de notre préoccupation pour la sécurité de ces personnes, divers aspects de notre couverture, particulièrement celle en direct, nécessitent une mûre réflexion. Voici quelques-uns de ces aspects :

    • Les entrevues en direct avec l'auteur ou la victime d'une prise d'otage.

    • La diffusion de tout enregistrement vidéo ou audio fourni par l'auteur des actes ou par des otages.

    • Si nous assurons une couverture en direct d'un événement potentiellement violent, par exemple le siège d'une école ou le détournement d'un avion, nous prévoyons la possibilité de modifier rapidement notre couverture pour éviter la diffusion d'images violentes.

    • Si la police ou d'autres autorités demandent de ne pas publier des informations, nous prenons leur demande en considération. Si les autorités nous demandent d'inclure une information dans un bulletin, nous pouvons accéder à leur demande si celle-ci est raisonnable. Toutefois, nous ne diffuserons jamais une information fausse en connaissance de cause.

    • Dans la mesure du possible, nous veillons à ce que les proches d'une victime n'apprennent pas dans nos contenus que cette dernière a subi des blessures graves ou est décédée.

    Diverses situations pouvant survenir pendant la couverture d'un acte de piraterie ou d'une prise d'otages requièrent l'aval du directeur général de l'Information. Voici quelques exemples :

    • La décision de diffuser une entrevue ou un document fourni par les auteurs des actes en question.

    • La décision de respecter une consigne de non-divulgation.

    • La décision de diffuser une information fournie par la police ou par d'autres autorités impliquées dans l'incident.

  • Utilisation de documents d'organismes racistes, haineux ou illégaux

    Notre travail nous met parfois en contact avec des groupes ou des organismes faisant la promotion de thèses racistes ou haineuses. S'il est question de diffuser des documents véhiculant de telles thèses, nous évaluons leur pertinence comme information pour notre public, nous soupesons en contrepartie les réactions qu'ils peuvent susciter ainsi que la possibilité de donner une tribune aux promoteurs de ces idées. La décision de diffuser ces documents incombe au rédacteur en chef.

  • Scènes de violence

    Notre couverture journalistique présente la réalité telle qu'elle est. Les scènes de violence et de souffrance font partie de notre couverture des guerres, des catastrophes, des crimes et d'une variété de conflits.

    Mais nous respectons aussi la sensibilité de nos spectateurs, auditeurs et lecteurs.

    En conséquence, nous évaluons l'impact des images en fonction de l'heure du jour et du contexte de leur diffusion.

    Les réalisateurs et journalistes doivent connaître la réglementation du CRTC sur les reportages décrivant des incidents violents et respecter ces lignes directrices .

    S'il est nécessaire que nous utilisions des images qui risquent de choquer notre auditoire, nous faisons une mise en garde avant de les diffuser.

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