Retour Page d'accueil du Ministère  
Fiche du site FR4301330:
COMPLEXE DES CINQ LACS DE NARLAY, ILAY, GRAND MACLU, PETIT MACLU ET VERNOIS

 
accueil  > nature et paysages  > natura 2000  > recherche géographique > franche-comté > jura > site fr4301330






Dimensions de
la carte :
Largeur :  45 km
Hauteur :  29 km

  10 km

Les fonds cartographiques utilisés sur ce site sont soumis à des restrictions d'utilisation.
Pour des raisons de lisibilité, tous les noms de communes ne sont pas inscrits sur la carte.


Identification
Code :   FR4301330 
Appelation :   COMPLEXE DES CINQ LACS DE NARLAY, ILAY, GRAND MACLU, PETIT MACLU ET VERNOIS 
Date de compilation :   11/1995 
Mise à jour :   04/2002 
Historique :   Date de proposition comme SIC : 04/2002 

Localisation
Département :   Jura 
Superficie :   686 ha
Altitude minimale :   733 m
Altitude maximale :   991 m
Région biogéographique :   Continentale 

Description
Les lacs de Narlay, Ilay, le Vernois, Petit et Grand Maclu appartiennent à la “région des lacs” qui s’étend sur le plateau calcaire de Champagnole. Au cours des âges géologiques récents (quaternaire), ce plateau a été considérablement remodelé par l'avancée et le recul des glaciers ; des barrages morainiques ont piégé le réseau hydrographique postglaciaire, permettant la création de lacs pittoresques. Notons que l'origine du lac de Narlay différerait : il s'agirait d'un effondrement d'origine karstique.

Ces cinq lacs sont entourés successivement par des marais, prairies humides, forêts hygrophiles et falaises.

Le lac d'Ilay occupe la partie centrale d'une longue faille où se logent également les lacs de Narlay et de Bonlieu. Il reçoit par un canal les eaux des lacs de Maclu. La nappe d'Ilay se déverse dans des entonnoirs à l'extrémité sud, la résurgence se faisant dans le Hérisson en aval du Saut Girard. Le lac d’Ilay assure la ressource en eau d’alimentation de la commune de le Frasnois et d’un Syndicat intercommunal qui regroupe 7 communes. Il présente :

· une altération physico-chimique des eaux profondes,
· une réduction de la petite faune et une dégradation biologique liée à l’épandage de produits chimiques agricoles dans les prairies environnantes,
· un déséquilibre de la faune piscicole qui nécessiterait une gestion plus rigoureuse.

Le lac de Narlay, de forme triangulaire, présente une superficie de 42 ha et une profondeur de 48 m (une des plus importante de la région). Il est alimenté par une série de petites émergences réparties sur son pourtour. Il est dominé par des hauteurs boisées. Ses eaux se perdent dans plusieurs entonnoirs situés à l'extrémité ouest et cheminent sous terre pendant 10 km pour rejoindre la résurgence de la source du Moulin, afférence du lac de Chalain. Le lac de Narlay a subi par le passé des atteintes sévères liées à des rejets non traités, actuellement disparus ou raccordés au réseau communal. La municipalité a mis en place des dispositions aptes à réduire les nuisances sur le plan d'eau :

· raccordement des rejets du camping communal installé sur sa bordure occidentale au réseau d'assainissement communal,
· traitement des effluents du village du Frasnois en cours d'achèvement,
· interdiction de la baignade dans le plan d'eau,
· gestion raisonnée de l'effort de pêche.

Le lac de Narlay a été le siège, au printemps 1975, d’une fleur d’eau à Oscillatoria rubescens (sang des Bourguignons), cette espèce demeurant encore très abondante actuellement dans la masse d’eau.

Les lacs de Maclu sont situés dans un vallon dominé à l'est par les escarpements du bois de Bans et à l'ouest par une ride rocheuse qui les sépare d'Ilay. Leur alimentation est essentiellement assurée par les eaux de ruissellement et par une série de petites émergences de la rive orientale. Le lac du Petit Maclu se déverse dans celui du Grand Maclu qui a comme émissaire un canal de 500 m rejoignant le lac d'Ilay. Le bassin versant est occupé en majorité par des prairies et des forêts. Les Maclu constituent des systèmes aquatiques dont la qualité d’ensemble paraît satisfaisante. Le Petit Maclu est utilisé pour la desserte en eau potable d’une localité voisine, faiblement peuplée, mais il faut surveiller son évolution qui tend lentement et naturellement vers un stade palustre, c'est à dire vers un marécage

Le Lac du Vernois est isolé dans un vallon boisé où il occupe le coeur d'un anticlinal marneux. Ce lac est alimenté par ruissellement et deux sources. Il s'écoule par un entonnoir situé au sud du plan d'eau.

Ces lacs présentent des groupements végétaux caractéristiques et rares en Franche-Comté. Ils sont entourés en partie par des prairies de transition qui séparent les prairies cultivées des prairies humides tourbeuses. Ces dernières constituent le premier stade d’évolution des tourbières : ce sont des bas-marais alcalins colonisés par des carex, appelées aussi laîches. On y trouve les marais à marisque (Cladium mariscus) assez peu représentés en Franche-Comté, une demi douzaine seulement, tous localisés dans le Jura.

Les forêts sont situées sur les pentes et dépendent de l'exposition : les hêtraie à dentaire et érablaie à scolopendre couvrent les versants ombragés alors que ceux mieux exposés sont colonisés par la hêtraie thermophile, c'est à dire inféodée aux milieux ensoleillés et chauds.

Les falaises qui dominent les lacs du Petit et du Grand Maclu recèlent des pelouses submontagnardes à montagnardes peu répandues.

En plus de son intérêt floristique, la zone des cinq lacs présente un haut intérêt faunistique. Les falaises constituent des sites de reproduction à faucon pèlerin, espèce qui a failli disparaître de la faune française. De plus, les lacs constituent le milieu d'élection de plusieurs espèces d'amphibiens protégés comme le crapaud accoucheur le triton alpestre et le triton palmé.

Composition du site :
Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles améliorées    30 % 
Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes)    20 % 
Forêts caducifoliées    18 % 
Forêts mixtes    14 % 
Marais (vegetation de ceinture), Bas-marais, Tourbières,    9 % 
Pelouses sèches, Steppes    4 % 
Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana    2 % 
Rochers intérieurs, Eboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente    2 % 
Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines)    1 % 

Types d'habitats présents % couv. SR(1)
Eaux oligo-mésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp.   20 %    C
Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis)   15 %    C
Prairies de fauche de montagne   15 %    C
Forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio-Acerion*   10 %    C
Hêtraies calcicoles médio-européennes à Cephalanthero-Fagion   8 %    C
Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco Brometalia)(*sites d'orchidées remarquables)*   5 %    C
Prairies à Molinia sur sols calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux (Molinion caeruleae)   4 %    C
Marais calcaires à Cladium mariscus et espèces du Carex davallianae*   3 %    C
Tourbières basses alcalines   2 %    C
Pentes rocheuses calcaires avec végétation chasmophytique   2 %    C
Éboulis médio-européens calcaires des étages collinéen à montagnard*   1 %    C
 
Espèces présentes : Mammifères PR(2)
Lynx boréal (Lynx lynx)     D


(1)Superficie relative : superficie du site couverte par le type d'habitat naturel par rapport à la superficie totale couverte par ce type d'habitat naturel sur le territoire national (en %). A=site remarquable pour cet habitat (15 à 100%); B=site très important pour cet habitat (2 à 15%); C=site important pour cet habitat (inférieur à 2%).

(2)Population relative : taille et densité de la population de l'espèce présente sur le site par rapport aux populations présentes sur le territoire national (en %). A=site remarquable pour cette espèce (15 à 100%); B=site très important pour cette espèce (2 à 15%); C=site important pour cette espèce (inférieur à 2%); D=espèce présente mais non significative.

*Habitats ou espèces prioritaires (en gras) : habitats ou espèces en danger de disparition sur le territoire européen des Etats membres et pour la conservation desquels l'Union européenne porte une responsabilité particulière.

Le ministère de l'écologie et du développement durable alimente ce service pour rendre accessible au public les informations sur la contribution française à la constitution du réseau Natura 2000. Les informations contenues dans cette page sont un extrait simplifié de celles transmises à la Commission européenne au 5 décembre 2003. Le contour du site représenté sur la carte ci-dessus est celui transmis à la Commission européenne. En revanche, le fond cartographique n'est pas celui de référence et doit être considéré comme schématique.
haut de page