Le petit Louis Henri Farigoule (vrai nom de Jules Romains) naît à La Chapuze, commune de Saint-Julien-Chapteuil, le 26 août 1885.
Son père, Henri Farigoule est originaire de Loudes, de l’autre côté du Puy. Sa mère, Marie Richier, était fille de cultivateurs de La Chapuze.
Durant toute son enfance, Louis reviendra régulièrement dans le Velay pour les vacances, dans la ferme de ses grands-parents. Instituteur à Montmartre, à l’école en bois de la rue Harmel, son père ramenait toute la famille à Paris dès la fin du mois de septembre 1885. Plus tard, il fréquentera le lycée Condorcet.
Déjà poète, il célèbre sa maison natale dans Les Odes.
Il entre en 1906 à l’École Normale Supérieure et obtient son agrégation de philosophie en 1909. Il enseigne jusqu’en 1919 avant de se consacrer entièrement à la littérature.
En août 1952, Jules Romains fut reçu officiellement dans son pays natal. Il fêta ses 80 ans dans la clairière du Meygal, devant la maison forestière, comme dans son roman Les copains. Des écrivains, des artistes, et de nombreux amis étaient présents. Ce fut sa dernière visite. Il tomba malade peu après. Il meurt le 14 août 1972.
Les impressions de son enfance à Saint-Julien ont profondément marqué sa personnalité, et certains de ses ouvrages se rapportent directement à ce pays : dans Les hommes de bonne volonté, dont les 27 tomes [1] vont paraître de 1932 à 1946, un chapitre du Drapeau noir est consacré à la vie de Pierre de L’Herm, paysan à Saint-Julien. Le tome Journées dans la montagne raconte une campagne électorale pour la députation dans notre canton et celui, voisin, de Fay-le-Froid (aujourd’hui Fay-sur-Lignon). Sa pièce Cromedeyres-le-Vieil est largement inspirée de l’histoire vraie du village de Monedeyres (Queyrières)
Très tôt, Jules Romains a l’intuition que dans le monde moderne, les individus appartiennent à des groupes, grands corps collectifs pourvus d’une âme qui dépasse celle des individus. Dans La vie unanime, il célèbre la disparition de l’individu dans l’âme unique d’un grand groupe solidaire.
On retrouve cette notion dans des créations fort diverses : Knock (interprété par Louis Jouvet), est une réflexion sur le rôle du chef au sein d’un groupe, Mort de quelqu’un, où la mort de Jacques Godard va déclencher le réveil d’une conscience collective, Donogoo...
Jules Romains fut élu à l’Académie française [2] en 1946.
Le musée Jules Romains
Situé au premier étage de la maison de l’Office de Tourisme, ce musée regroupe des objets ayant appartenus à Jules Romains. On peut y voir la reconstitution de son bureau de travail de Paris et celui de sa maison de vacances de Grandcour à Saint Avertin.
Visites : Aux heures d’ouverture de l’Office de Tourisme Les visites peuvent être commentées sur rendez-vous pour des groupes. Pour les individuels, elles se font avec des explications écrites. Tarifs : Visites libres : 2 € par personne, 6 € par famille, gratuit jusqu’à 10 ans.
De nombreux ouvrages (biographies ou œuvres de Jules Romains) sont en vente à l’Office de Tourisme.