Noël Vidot

Noël Vidot était un milieu défensif au gros volume physique qui lui servait énormément pendant une rencontre pour ratisser d’innombrables ballons afin de relancer offensivement son équipe. Il aura évolué toute sa carrière en D2 à part deux saisons en D1 avec Le Havre où il aura prouvé qu’il avait largement le niveau pour jouer dans cette division. Mais il ne recevra jamais l’offre qu’il attendait pour pouvoir s’y imposer.
Noël Vidot

En Bref

-
15 Décembre 1962
Milieu
Saison Club Nb matchs Nb buts
1982 - 1983 Le Havre AC 12 0
1983 - 1984 Le Havre AC 0 0
1984 - 1985 Le Havre AC 34 2
1985 - 1986 Le Havre AC 34 3
1986 - 1987 Le Havre AC 34 1
1987 - 1988 Nîmes Olympique 34 1
1988 - 1989 Nîmes Olympique 20 1
1989 - 1990 Stade Lavallois 33 0
1990 - 1991 Stade Lavallois 31 1
1991 - 1992 Stade Lavallois 28 1
1992 - 1993 Le Mans FC 17 0
Voir les stats détaillées de son parcours

-1985 : Champion de France de D2 ( Le Havre ).

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Noël Vidot est né en 1962 à Saint-Denis à La Réunion. Après avoir appris tous les rudiments footballistiques dans différents petits clubs de son île natale, à seize ans et demi il prendra la décision de venir en France (comme la plupart de ses compatriotes footballeurs) pour intégrer le centre de formation de l’INF Vichy afin d’essayer de percer dans le football professionnel. Là pendant trois ans il côtoiera des futurs joueurs de l’élite française tels que Pascal Mariini, Frédéric Antonetti, Philippe Thys, Albert Cartier, Pascal Olmeta, Pierre Bianconi, Didier Danio, Alain Casanova, Antoine Cervetti, Pascal Malbeaux, Jean-Claude Nadon et Jean-Pierre Papin qui gagnera le Ballon d’Or en 1991. A force de travail et de persévérance il arrivera à se faire remarquer par les recruteurs du Havre qui lui proposeront un contrat ainsi qu’à Alain Casanova.

Et là en Normandie il sera prévu pour jouer en équipe réserve mais fréquentera tout de même l’effectif qui disputera le championnat de D2 aux entraînements (Serge Amouret, Abdel Djaadaoui, Lionel Carpentier, Victor Mastroianni, Robert Llorens, Guy Stéphan, Philippe Prieur, Patrick Martet, Zarko Olarevic, Salih Durkalic et Patrick Abraham). Mais à force de bien travailler pendant les séances d’entraînement le coach Yves herbet fera appel à lui lorsqu’il aura besoin pour remplacer les titulaires au poste de récupérateur (Djaadaoui, Denis Bourdon et voire Pascal Drieu) suite à une blessure ou une suspension. Ainsi le réunionnais disputera douze rencontres de la saison 82/83 où le club havrais terminera au cinquième rang du classement du groupe A loupant de huit points la seconde position synonyme de disputer les barrages d’accession à la D1. Pour la saison 83/84 Noël ne fera aucune apparition en équipe première du fait que le nouvel entraîneur Didier Notheaux ne fera pas du tout appel à lui car ce dernier faisait entièrement confiance à Francis Barthel pour jouer devant la défense normande. Et ainsi il ne participera à aucune rencontre du bon championnat que l’équipe havraise réalisera et qui la verra terminer sur le podium du groupe B synonyme de disputer les barrages d’accession. Mais finalement les normands ne pourront pas jouer la montée jusqu’au bout du fait qu’ils se feront sortir dès le match de pré-barrages en perdant 4-3 après prolongations contre l’OGC Nice. Pour l’exercice 84/85 le coach Notheaux installera Vidot comme titulaire devant la défense havraise en association avec le polonais Henryk Miloszewicz et le duo sera un des points forts de la saison du HAC. Et ainsi en disputant 34 rencontres et surtout en inscrivant également ses deux premiers buts professionnels, l’ancien pensionnaire de l’INF Vichy aura apporté autant que ses coéquipiers (Tedj Bensaoula, Philippe Prieur, Philippe Jacquet, Pascal Pain, Hervé Florès et tous les autres) sa contribution à la conquête de la première place du groupe A en devançant le FC Mulhouse de deux points. Ensuite après avoir validé leur ticket pour l’élite, Noël et ses partenaires s’adjugeront le titre de champion de France de D2 en venant à bout de l’autre premier, Nice, sur le score cumulé de cinq buts à deux (2-2 à l’aller et victoire 3-0 au retour). Pour une première saison en tant que titulaire Vidot aura vécu une grande année où tout lui a sourit et il aura vraiment explosé aux yeux du monde footballistique. Même avec les arrivées de joueurs plus expérimentés tels que Merry Krimau, Patrice Monteilh, Yannick Guillochon, Robert Sab, Christian Zajakowski , le réunionnais gardera sa place de titulaire au sein du milieu de terrain havrais et ainsi avec 34 matchs pour trois buts de dsiputés il aura encore été l’un des hommes clés de la saison normande. Car celle-ci sera très difficile du fait que les résultats seront catastrophiques et grâce à leur volonté et surtout à leurs tripes les joueurs havrais réussiront à finir à la seizième position à égalité avec Toulon et Nancy et finalement ce seront les lorrains qui seront obligés de passer par la case du barrage de relégation à cause de leur plus mauvaise différence de buts (-3 pour les varois, -4 pour les normands et -6 pour les nancéiens). Vidot et Cie auront été à deux doigts de retrouver la D2 juste une année après l’avoir quittée. En recrutant Fabrice Picot, Boycho Velichkov, Pascal Zaremba, Stéphane Pietronave, Ladislav Vizek, la direction normande espérait réaliser une bien meilleure saison 86/87 mais cette dernière sera toute aussi pénible que la précédente. Car vu les résultats obtenus Noël et ses coéquipiers lutteront tout l’exercice pour éviter la zone rouge et finalement réussiront à se maintenir en se positionnant à la 17ème position avec un petit point d’avance sur Sochaux qui devait jouer le barrage de relégation.

Et pendant l’été 1987 le réunionnais décidera de quitter Le Havre après cinq de présence pour redescendre en D2 afin de signer un contrat en faveur du Nîmes Olympique. Et comme les dirigeants gardois voulaient monter une équipe capable de jouer la montée, il arrivera chez les Crocodiles en même temps que Djamel Menad, Eric Lada, Gaspard N'Gouete, Olivier Jannuzzi, Thierry Ninot, Jean-Paul Bernad, Jean-Marc Desrousseaux, Eric Stéfanini, Eric Garcin, José Anigo et Daniel Krawczyk. Et même avec une équipe digne de jouer en D1, l’ancien havrais et les nîmois ne réussiront pas leur objectif d’atteindre le podium afin de jouer les barrages d’accession du fait qu’ils ne termineront qu’à la sixième place du groupe A à quatre points de la troisième. Pour espérer mieux faire pour le championnat 88/89 la direction nîmoise engageront Daniel Alberto, Eric Bellus, Alain Bénédet, Jorge Dominguez, René Girard et mettront Bernard Boissier comme coach sur le banc de touche. Et là les Crocodiles feront une excellente saison où ils atteindront la seconde place du groupe B à deux points de Lyon mais cette position leur donnera le droit de disputer les barrages d’accession. Mais après avoir réussi à se débarrasser de Rennes en pré-barrages sur le score de 1-0, les crocodiles ne feront le poids contre Brest en barrage et de ce fait ils perdront 3-1 score cumulé (défaite 3-0 à l’aller et victoire inutile de 1-0 au retour). Vraiment dommage car Nîmes avait réalisé une grande saison. A préciser que cette année là Vidot n’aura pas été un titulaire indiscutable du fait que le rôle de sentinelle devant la défense aura été attribué à l’inusable René Girard.

N’ayant reçu aucune proposition de renouvellement de contrat ce sera avec tristesse qu’il quittera le Gard, où il s’y trouvait très bien, pendant l’été 1989 et ne mettra pas longtemps à trouver un nouveau club et celui-ci sera le Stade Lavallois qui venait d’être relégué de l’élite. Du à la relégation les Tangos perdront plusieurs titulaires (Yvon Pouliquen, François Brisson, Didier Philippe, Marco Morgante, Jean-Marc Miton) et de ce fait la direction mayennaise comptera sur le réunionnais ainsi que sur Mickael Madar, Valeri Kulinov, Pascal Braud et Gilles Oliver pour essayer de remonter aussi sec parmi l’élite. Alors l’ancien nîmois réalisera une très bonne saison 89/90 en ne manquant qu’une rencontre de tout le championnat et au niveau collectif lui et les Pierre Aubame, Loïc Lambert, Jean-Michel Guédé, Bertrand Reuzeau, Stéphane Osmond et bien d’autres seront à deux doigts d’atteindre le podium synonyme de disputer les barrages d’accession. Car les lavallois termineront bien à la troisième place du groupe B mais à égalité avec le FC Rouen et finalement ce seront les normands qui joueront les barrages grâce à leur meilleure différence de buts (+17 contre +14). Vraiment regrettable pour les mayennais. Même en étant amoindri un peu plus avec de nouveaux départs (Franck Leboeuf, Madar, Bruno Steck, Pascal Plancque, François Oman-Biyik, Lambert et Bertrand Reuzeau), les Tangos arriveront à la surprise générale à réaliser une saison 90/91 époustouflante (beaucoup grâce à l’éclosion du jeune Xavier Gravelaine) au point d’accrocher la dernière place sur le podium synonyme de disputer les barrages d’accession. Mais les lavallois n’iront pas plus loin que les pré-barrages du fait qu’ils perdront 3-1 contre le RC Strasbourg. Encore loupé. A préciser que cette année là Vidot constituera une paire de récupérateurs très complémentaire avec Pierre Aubame et cette association aura été un des points forts de l’équipe mayennaise. La saison 91/92 sera tout aussi correcte, même si Vidot a perdu entre-temps son compère Aubame, et celle-ci verra les Tangos lutter encore une fois pour atteindre le podium mais cette fois-ci ils échoueront dans leur mission du fait qu’ils termineront au quatrième rang du classement du groupe A à égalité avec Louhans-Cuiseaux avec un tout petit point de retard sur le troisième, Le Mans.

Et ce sera dans ce dernier club que Noël signera un contrat pendant l’été 1992 mais il ne sera pas titulaire au milieu de terrain manceau du fait que les deux coachs qui se succèderont sur le banc de touche pendant la saison 92/93 (Christian Letard et Thierry Froger) préfèreront utiliser le binôme de récupérateurs que formaient Régis Beunardeau et Jean-Luc Gautier. Alors ainsi l’ancien lavallois ne jouera que 17 rencontres du championnat où les sarthois finiront cinquième loupant de quatre points le podium synonyme de montée directe en D1. Et ce sera sur cet ultime exercice que Vidot décidera de mettre un terme à sa carrière professionnelle pendant laquelle il aura toujours été exemplaire à tous les niveaux.

Que devient-il ?

Après l’arrêt de sa carrière Vidot retournera sur son île natale et entamera sa reconversion en tant qu’entraîneur-joueur et depuis il traîne ses fesses sur différents bancs de petits clubs réunionnais (de 1994 à 1996 au Club Sportif de Saint-Denis, de 1997 à 1998 à l’US Cambuston, de 2003 à 2004 à l’AS Chaudron, en 2007 au Saint-Denis FC et en 2010 à l’AS Marsouins).

A préciser que pendant l’année 2007 il prendra quelques temps en charge l’équipe nationale de la Réunion avec laquelle il remportera les Jeux des Iles de l’Océan Indien en battant en finale Madagascar aux tirs aux buts après un 0-0 final.

Aujourd’hui aucune précision sur ce que fait Noël.

Photos

Vidot au Havre.
Vidot au Havre.
Vidot avec Laval.
Vidot avec Laval.
Vidot avec Le Havre.
Vidot avec Le Havre.
Vidot avec Nîmes.
Vidot avec Nîmes.
Vidot au Havre.
Vidot avec Laval.
Vidot avec Le Havre.
Vidot avec Nîmes.