Daniel Lubin

Attaquant martiniquais à la touffe valderamesque, Daniel Lubin aura écumé la France en long et en large, sans vraiment se fixer quelque part. En cause, son manque d'efficacité chronique qui l'aura quelque peu desservi...
Daniel Lubin

En Bref

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1er mars 1955
Attaquant
Voir les stats détaillées de son parcours
Saison Club Nb matchs Nb buts
1977 - 1978 Sporting Toulon 34 6
1978 - 1979 Sporting Toulon 27 0
1979 - 1980 Olympique Lyonnais 17 5
1980 - 1981 Olympique Lyonnais 23 5
1981 - 1982 Olympique Lyonnais 33 5
1982 - 1983 FC Sochaux 36 0
1983 - 1984 FC Sochaux 20 9
1984 - 1985 En Avant Guingamp 34 9
1985 - 1986 En Avant Guingamp 34 5
1986 - 1987 La Roche Vendée Football 33 6
1987 - 1988 La Roche Vendée Football 32 ?
1988 - 1989 FC Libourne St Seurin ? 5
1989 - 1990 FC Libourne St Seurin 31 0
1990 - 1991 FC Libourne St Seurin 34 0
1991 - 1992 FC Libourne St Seurin 25 ?
1992 - 1993 FC Libourne St Seurin ? 0
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  • Néant

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Daniel Lubin voit le jour en 1955 au Vauclin, petite bourgade de la Martinique. Jouant au football sur les terrains inénarrables de l'île, il parfait son art jusqu'en en 1977, date à laquelle il rejoint le SC Toulon. A l'époque, le club végète en D2, et Daniel s'impose d'emblée dans le onze, avec réussite puisqu'il score à onze reprises pour son club. Aux côtés de Jean Tigana ou Jean-Louis Bérenguier, il emmène le club aux portes de la D1, mais échouera au pied du podium, à la quatrième place. Encouragé par ses débuts fracassants chez les pros, il repart pour un tour chez les Azur et Or; mais malgré l'arrivé de Luigi Alfano ou Michel N'Gom, le club réalise une entame de championnat catastrophique, et va courir pendant toute la saison pour éviter la rélégation. Le départ de Tigana pour Lyon y est forcément un petit peu pour quelque chose... Pas vraiment enthousiasmé pour la lutte afin de ne pas descendre, il va bénéficier de sa première saison et de la réputation qu'il en a tiré pour quitter la rade et rejoindre Tigana à Lyon.

Mais tout n'est pas rose pour Daniel. Il rejoint effectivement la D1, mais, barré par une pléiade d'attaquants plus chevronnés ou efficaces, il ne sera qu'un énième choix pour l'entraîneur Aimé Jacquet, derrière Serge Chiesa, Daniel Xuereb, Jean-Marc Valadier ou encore le yougoslave Miodrag Zivaljevic. Avec 17 matchs disputés et aucun but en championnat, sa carrière du côté de Gerland semble avoir du plomb dans l'aile; mais le malheur des uns fait le bonheur des autres, c'est bien connu... Ainsi, la mauvaise saison du club rhodanien va libérer des places en attaque, et même s'il ne devient pas un titulaire irremplaçable, il se taille une bonne part de bifteck en disputant un vingtaine de match avec cinq buts au compteur. Grace à un effectif digne du haut de tableau (Tigana est toujours là, Joël Muller tient la baraque à l'arrière, Yves Chauveau fait profiter de sa longue expérience dans les bois et le jeune Laurent Fournier fait ses débuts à même pas seize ans...), le club se fixe à une sympathique sixième place, augurant des lendemains qui chantent. Ainsi Daniel se trouvera à jouer le haut de tableau en tant que titulaire... Et avec son efficacité qui déjà commence à faire douter les dirigeants des Gones, il va passer sa dernière saison au club à bouffer la feuille, avec cinq buts, ce qui ne poussera pas le club à lui proposer une prolongation de contrat. Délaissé par le club, il va rebondir en signant un peu plus au Nord.

Car c'est Sochaux qui l'accueille. Il ne regrettera pas son choix, puisque Lyon finira par plonger en D2 l'année suivant son départ. Dans le Doubs, il est un titulaire indiscutable aux côtés de Yannick Stopyra ou Philippe Anziani, ces deux-là marquant but sur but, ne laissant que des miettes au pauvre Daniel qui n'arrive toujours pas à dépasser la barre des cinq buts en une saison... Mal classé, le club paie un peu son irrégularité en championnat, et se ressaisira lors de l'exercice suivant, en atteignant une septième place plus conforme à son rang. Lien de cause à effet? Daniel a plus ou moins perdu sa place au profit du danois Henrik Agerbeck ou le congolais Jean-Santos Muntubila. Avec une saison blanche en terme de buts, pas facile de se retrouver une place de titulaire, et logiquement il est poussé vers la porte de sortie.

C'est l'En Avant de Guingamp qui recrute le néo-trentenaire. Dans les Côtes-d'Armor il va se refaire la cerise, aux côtés de Jean-Claude Nadon, Benny Reiter, Didier Dufour ou Michel Rio. Avec neuf buts inscrits, il apparaît clairement que la D2 semble plus conforme à son niveau. Tant mieux, car l'excellent parcours (Cinquièmes) des guingampais lui donne envie de repartir pour un tour. L'En Avant, bien renforcée par Andrzej Szarmach et Hans Henriksen, renforts plus qu'utiles, va atteindre les barrages, malheureusement perdus 3-0 face à Alès. A titre personnel, cette saison se passe plutôt bien pour Daniel avec le même nombre de buts. Il faut dire qu'il n'a plus ses jambes de ses vingt ans... Enfin bref, il quitte le club au bout de deux ans, en laissant des souvenirs plutôt bons, en témoigne ce somptueux coup-franc inscrit face au Racing Club de Paris.

C'est à la Roche-sur-Yon qu'il pose son baluchon. Attaquant expérimenté, du haut de ses 32 ans, il vient pour aider le club à lutter contre la relégation. Sa première saison le verra scorer à 5 reprises, pas énorme, mais vu l'état du club, pas si mal tout de même. Car quand ses compères d'attaque se nomment Alain Boissinot ou Joël Bossis, tout est forcément moins facile qu'avec Szarmach ou Stopyra... Mais ceci dit, le club ne s'en tire plutôt pas si mal, puisqu'il se sauve avec une honnête quatorzième place. Pour son deuxième exercice, on lui adjoint Jean-Pierre Meudic à la pointe de l'attaque. Plutôt efficace, puisque les deux compères marquent treize buts à eux deux. Bon c'est vrai, c'est pas non plus le Pérou, mais c'est de La Roche-sur-Yon dont on parle, là... Une fois le maintien obtenu sur le fil, Daniel rejoint le club de Saint-Seurin en D3.

Et pour une pré-retraite, ce ne sera pas de tout retour, puisqu'à la fin de sa première saison, le club est promu en D2. Véritable miracle, puisque la ville ne compte que 2500 habitants, le club réalise pourtant l'impossible: le maintien! Pas bêtes, les dirigeants ont recruté malin, et sont arrivés au club les Xavier Gravelaine, Jocelyn Monate, Michel Le Blayo ou encore Jean-Marc Furlan. Du haut de ses 35 ans, "papy" Daniel fait de la résistance et réussit à scorer quelques buts, la plupart sur coup franc. Les deux saisons suivantes, il voit tout d'abord le club s'installer dans le ventre mou du classement, avant de se retrouver dans la charette qui mène en D3... Pas égoïste pour deux sous, il accompagne les premiers pas de Lilian Laslandes... Il jouera une dernière saison en D3, pour le plaisir, avant de raccrocher à 38 ans, quand même! Au final, une bonne petite carrière pour un joueur toujours prêt à filer un coup de main, si le contact passe bien.

Que devient-il ?

S'il est resté aussi tard à Saint-Seurin, ce n'est pas pour rien, puisqu'il y aurait apparemment entraîné. Mais son île natale lui manquait, et c'est ainsi qu'on retrouve sa trace à la tête du club de sa ville de naissance: le CS Vauclinois, en PHR. Malgré des hauts et des bas, il y serait toujours en place, prouvant ainsi la quiétude légendaire des Antillais...

Photos

Daniel Lubin à Sochaux (1985)
Daniel Lubin à Sochaux (1985)
Daniel Lubin à Sochaux (1985)

Commentaires

Posté le mar, 25/05/2010 - 20:24
Cédric le Vendéen

Juste une petite précision au sujet de la Roche-sur-Yon. Daniel Lubin a Joué à l'AEPB de La Roche-sur-Yon de 1986 à 1988. La Roche-sur-Yon Vendée Football a été créé en 1989 suite à la fusion entre l'AEPB et le FCY de La Roche-sur-Yon. Continuez comme ça vos portraits : c'est trop chouette à lire. Un supporter de La Roche-sur-Yon Vendée Football

Posté le mer, 29/09/2010 - 12:46
Anonyme

Avant de rentrer en Martinique, Daniel Lubin a entraîné un club de promotion de ligue en Dordogne. Il a laissé de bons souvenirs au Pays Montaigne - Gurson (club formé à partir des communes de St méard de Gurson, saint antoine de breuilh et Vélines).

Posté le mer, 29/09/2010 - 12:52

Petite précision : après avoir joué à St seurin sur l'isle, il a entraîné un club de Dordogne de niveau régional (PL ou PH). C'était le Pays de Montaigne-Gurson (formé de l'association de St méard de gurson, St antoine de breuilh et vélines). Il a laissé de bons souvenirs avec notamment, une finale de Coupe de Dordogne malheureusement perdue.