Dishonored TEST PC

Dishonored, ça va être le détecteur à ouin-ouins. Le détecteur à types qui auront bourriné le jeu pour pouvoir faire le reproche d'une durée de vie trop courte. Ceux qui trouvent que Hitman n'est pas génial. Mais lorsque vous les voyez jouer, vous découvrez qu'ils prennent ça pour un FPS.

Dishonored est une merveille. J'ai déjà vu des jeux comme celui-ci. Mais il faut remonter à loin, très loin. Ça s'appelait Half-Life² et ce n'est pas un hasard.

Il y a des moments marquants dans la vie d'un joueur, des scènes cultes. Je dois en avoir une petite dizaine en tête. Parmi elles, la scène d'exposition du jeu de Valve. Le célèbre générique qui se passe dans un train. C'est très beau. On débarque dans la gare : un immense panneau du dirigeant de la cité 17 évoque 1984 de George Orwell, sans le moindre doute. On passe des barrières, les flics sont postés un peu partout. Quelle que soit la direction dans laquelle on regarde, on apprend, on comprend le monde qui nous entoure, ses mécanismes. On peut trouver ça joli ou très joli, le truc qui frappe dans HL² et qu'on retrouve dans Dishonored, c'est qu'il ne s'agit pas d'un simple FPS.

En valeur ajoutée, les level designers ont créé un monde cohérent jusque dans ses moindres détails. Et là où ça surpasse Half-Life², c'est que ça dure pendant la totalité de la partie, jusqu'à la fin. J'avais un peu moins cette impression de découverte une fois à l'extérieur de la fameuse Cité 17.

Dishonored , avant d'être un jeu, c'est - on le comprend en y jouant - des mecs qui se sont enfermés et qui ont réfléchi, bien avant de pondre le moindre modèle 3D. Tout a un sens, aucun objet 3D ne se trouve là par hasard. Je n'ai eu de cesse de m'arrêter, de tourner autour des objets ou des bâtiments pour comprendre comment ça fonctionnait, pourquoi c'était là. Ce décryptage accessoire de l'environnement, c'est l'énorme plus du jeu. Même des titres comme Deus Ex ne poussent pas les choses aussi loin.

Mais le jeu n'est pas une coquille vide, comme nous allons le voir.