Gameforge

MMO pour petits nenfants


'Gameforge' Screenshot 10


Ce n'est pas parce qu'on est passionné par le jeu vidéo que l'on n'a pas le droit d'avoir des enfants, ou à défaut, que l'on n'a pas le droit d'en garder l'âme (des enfants, donc). Mais être un enfant, c'est aussi ne pas avoir de carte de crédit. Afin d'être séduit par un jeu vidéo, il vaut donc mieux qu'il soit gratuit d'un côté, et qu'il réponde à une attente ludique de l'autre. L'éditeur-diffuseur de jeux gratuit Gameforge essaie donc de concilier les deux… quelle souplesse !

Aussi, le système d'offensive ludique de Gameforge est pour le moins ultra classique. À travers une offre de jeux gratuits, de type MMO, il faut séduire les plus jeunes joueurs en proposant des gameplay qui soient en adéquation avec les attentes et les désirs du plus jeune public. Il n'est donc pas surprenant d'avoir affaire à un catalogue de jeux online exploitant des graphismes qui peuvent paraître enfantins, pour ne pas dire naïfs, et qui exploitent à outrance des codes de gameplays dont on peut très bien penser qu'ils sont issus d'une cour de récréation…

En d'autres termes, si vous voulez avoir du sang, du sexe, des larmes, et des drames, je vous conseille fortement de lire un autre article dans les colonnes d'Eurogamer.fr, tout ce qui va suivre, c'est de l'information concernant des jeux spécialement étudiés pour les joueurs les plus jeunes.

Si en matière de jeux vidéo, il faut bien commencer par quelque chose, il vaut mieux que ledit quelque chose soit tout de même en phase avec l'âge des consommateurs… Donner Dead Space à une gamine de 12 ans, ça ne serait pas une bonne idée, par exemple.

'Gameforge' Screenshot 1

Wizard 101

Ceci étant dit, il ne faut pas perdre de l'esprit que, tout gratuit soit-il, il faut rassurer les parents des jeunes têtes blondes, avant de les autoriser à taquiner le jeu MMO. Gameforge a donc veillé à ce que notre descendance garde son innocence le plus longtemps possible. De nombreux outils de contrôle et de censure ont été établis afin de ne pas polluer l'esprit des jeunes enfants. Par exemple, impossible d'écrire ou de lire le mot « merde » (on a vérifié).

Quitte à séduire le jeune public, autant pomper honteusement dans des univers qui lui sont extrêmement familiers. Wizard 101 reprend l'idée originale d'un Harry Potter, en proposant aux jeunes joueurs d'incarner un apprenti sorcier.

L'intrigue est très simple. Dans un monde imaginaire se trouve une école de sorcellerie, tout naturellement dirigée par Merle Ambrose, un vieux sorcier qui a la vue qui baisse, et, évidemment, Malistaire, un autre sorcier maléfique, vient sur place pour déclarer la guerre, afin de prendre le pouvoir sur l'école, puis la ville, puis la région, puis le pays, puis l'Univers. Le joueur, incarnant un des élèves de l'école, a donc pour but de faire barrage aux projets maléfiques dudit méchant sorcier.

Le prétexte, et le moteur de gameplay, sont donc très classiques. Mais si le propos est celui d'un MMORPG classique, plusieurs points différencient notablement Wizard 101 des MMORPG qu'on a l'habitude de voir depuis au moins Asheron's Call. Ici, les joueurs n'ont pas à choisir une philosophie, une cause, ou une faction. Tous sont engagés dans cette école de sorcellerie, et la seule chose qui peut les différencier les un des autres, outre les choix d'apparence, ce sont les collèges de magie que l'on souhaite maîtriser  (feu, air, terre, eau). Il est intéressant de noter que le joueur a la possibilité de choisir un collège majeur, et un mineur, offrant ainsi de bonnes possibilités de gameplay, même pour un public novice.

'Gameforge' Screenshot 2

Wizard 101

Une certaine fraîcheur se dégage donc de l'ensemble, et ceci n'est pas uniquement lié au choix des graphismes naïfs et enfantins qui caractérise le jeu. Si on évolue bien dans un monde très sucré, avec des couleurs acidulées un peu partout, le tout entouré de personnages qui appartiennent plus à une sensibilité d'enfant qu'à quelque chose de trop réaliste, une bonne partie de se sentiment de fraîcheur s'appuie dès les premiers instants du jeu.

Le tutoriel prend vraiment le joueur par la main, expliquant les évidences déjà connues d'un public habitué aux MMORPG, mais sans jamais oublier d'être ludique. La prise en main du monde permanent de Wizard 101 est vraiment taillée sur mesure pour ne jamais sortir de la cible visée. Il faut noter, au passage, que cette « imposition » du gameplay va jusque dans la présence d'un outil de génération de nom de personnage, aussi simple que bien fichu.

Idem au niveau de « l'appropriation » de son personnage. Wizard 101 propose très rapidement au joueur de disposer d'un « chez-soi » dans lequel il peut accueillir les amis dont il fait la connaissance dans le cadre du jeu. Il va sans dire que plus on avance dans l'expérience de jeu, plus le « chez-soi » peut devenir important, tant à travers sa taille, qu'à travers les options de décorations.

Mais le principal point dans lequel le jeune public risque de s'y retrouver, c'est la nature du système de combat. Ce dernier est basé sur les systèmes issus des jeux de cartes, un peu comme ceux que l'on voit tourner dans des dessins animés comme Yu-Gi-Oh ! Le joueur dois donc former des decks de cartes, et les combats prennent lieu et place dans des minis-espaces dans lesquels d'autres joueurs peuvent intervenir, à raison de 4 joueurs contre 4 ennemis, le tout géré au tour par tour.

Commentaires (0)

Vous devez être inscrit et enregistré afin de poster un avis sur cet article.

  • Commentaires trouvés