Musique Jazz manouche Mito Loeffler est mort

Il était âgé de 50 ans et avait fait voyager sa guitare sur de nombreuses scènes alsaciennes françaises et européennes. Mito Loeffler est mort dans la nuit de samedi à dimanche dans l’ambulance qui le transportait à l’hôpital de Mulhouse, des suites d’un malaise cardiaque survenu chez lui, au camp manouche de Zillisheim.

Le musicien, qui se produisait souvent en trio avec ses fils, en quartet, et était le soliste du Swing Belleville à Paris, préparait ces temps-ci un album avec ses garçons.

« Il jouait des reprises du répertoire jazz manouche mais Mito était aussi un compositeur avec une touche personnelle », relève son ami, Serge Macri, directeur artistique du festival Pot’Arts à Tagolsheim. « Il avait un style extra-ordinaire, dans le respect de la tradition, et avec l’audace et le courage de composer et de croire que Django Reinhardt, le maître, n’avait pas fini son voyage musical et qu’il a laissé une porte ouverte. De tous les guitaristes manouches qui existent, il faisait partie de ceux qui ont de la créativité et ne se contentent pas de jouer de façon virtuose le répertoire. Il était doué d’un sens profond de la mélodie, il savait aller au fond des notes ».

Mito Loeffler laisse à la postérité trois albums : Voyages, Couleur d’automne, et Swing for my friends paru en 2011. Sa disparition laisse un grand vide dans le cœur des amateurs de jazz manouche. Ses funérailles auront lieu jeudi à l’église de Zillisheim.