L'Ile-de-France lance son pass contraception (IDF)

La commission permanente du conseil régional d'Ile-de-France à majorité de gauche a voté jeudi une première enveloppe de 800 000 euros pour la mise en place à la rentrée de l'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé pour les étudiants boursiers.

La vice-présidente en charge des lycées, Henriette Zoughebi, a rencontré de nombreux proviseurs et infirmières scolaires pour élaborer ce dispositif avec Laure Lechatellier. Pour elle, la mise en œuvre de ce Pass répond aussi à une revendication forte du personnel éducatif : il donne la possibilité de parler de sexualité et des violences sexuelles. « Il est ressenti comme une mesure éducative (…) Il permet d’affirmer la liberté des jeunes femmes à disposer de leur corps ».

Henriette Zoughebi   a ajouté  dans un communiqué :

"Ce dispositif destiné aux jeunes filles et aux jeunes garçons en classe de seconde leur permettra d’avoir un accès anonyme et gratuit à un mode contraceptif et aux démarches médicales nécessaires. 77 000 filles et 82 000 garçons pourraient en bénéficier dès le début de l’année 2011.

Ce Pass contraception sera aussi investi d’une dimension éducative et préventive. En accord avec les recteurs, les infirmier-e-s assureront sa distribution auprès des lycéen-ne-s. Ce sera un moment pour aborder les relations entre les filles et les garçons, la sexualité et les violences sexuelles.

Il s’inscrit dans le cadre des politiques régionales en faveur de l’égalité des filles et des garçons qui seront amplifiées dès la rentrée 2010-2011 par de nouvelles propositions dans le secteur des lycées et des politiques éducatives dont j’ai la responsabilité. 

L’une de ces mesures est la réintroduction de la mixité dans tous les internats de classes préparatoires aux grandes écoles. Ce que j’ai eu l’occasion d’exiger lors de ma visite du lycée Henri IV. Pour ce lycée, cette mesure sera effective dès la rentrée de septembre. 

En effet, jusqu’à présent, un grand nombre d’internats étaient réservés aux garçons. Cette non-mixité imposée aux jeunes crée des inégalités scolaires entre les filles et les garçons, et assigne aux unes et aux autres des rôles figés et réducteurs. La réintroduction de la mixité dans les internats sera l’occasion de réaffirmer fermement la multiplicité des relations entre les êtres humains, notamment entre les femmes et les hommes.

 La mobilisation reste d’actualité pour défendre et prolonger les conquêtes de l’égalité et de la liberté."