Envoyer Imprimer Politique / Social - Économie - Article paru
le 17 novembre 2009
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politique

Peillon enrage, Royal se dit « meurtrie » et Bayrou rit

En se disputant le leadership du courant socialiste favorable à une union avec le 
Modem, Vincent Peillon et Ségolène Royal veulent faire main basse sur une option politique.

Un épisode jugé « pitoyable » par Laurent Fabius. « Une mauvaise querelle » selon Pierre Moscovici. Même l’envoyé spécial de Nicolas Sarkozy en Corée du Nord, Jack Lang, y est allé de son commentaire, hier, se déclarant « atterré » par l’attitude de Ségolène Royal. Au-delà des postures, la péripétie dijonnaise, qui a vu l’égérie socialiste du Poitou se transformer en mégère conspiratrice, recouvre un enjeu plus sérieux  : qui fera main basse sur une option politique  ? Car la querelle entre Vincent Peillon et Ségolène Royal se nourrit d’une conviction commune. Pour battre Nicolas Sarkozy en 2012, pensent-ils tous deux, il faudra faire alliance avec le Modem. Autrement dit, la gauche ne pourrait plus vaincre la droite sans le secours… d’une partie de la droite. Forts de cette certitude, les tenants d’une telle recomposition politique se livrent désormais bataille pour obtenir le leadership d’un courant interne au PS, Espoir à gauche, favorable à cette union. Mais l’affligeant spectacle du week-end n’a pas fait que des malheureux. S’il s’est abstenu de tout commentaire, François Bayrou voit sans doute ici l’opportunité de se poser pour l’avenir en arbitre rassembleur de l’opposition. Selon un sondage Viavoice du 10 novembre dernier, l’ouverture au centre serait pourtant l’option la moins soutenue par les sympathisants de gauche  : 89 % d’entre eux privilégieraient une ouverture du PS aux écologistes et 68 % à la gauche antilibérale. Mieux, selon une étude du même institut, daté du 13 novembre, seuls 35 % des Français jugent « crédible » la démarche engagée par Vincent Peillon, contre 48 % qui considèrent que la gauche et le Modem n’ont rien à faire ensemble. De quoi brouiller sérieusement les savantes additions des tenants d’une recomposition au centre.

Frédéric Durand

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