Macias Nguema
Garcia Trevijano
Avocat
espagnol
Conseiller plénipotentiaire de Macias Nguema
Bonifacio Ondo Edu
Président du Gouvernement autonome (1964-1968)
Principal rival de Macias aux Présidentielles de 1968
Exécuté en avril 1969
Anastasio Ndongo
Miyone
Fondateur et Président du MONALIGE
Candidat aux Présidentielles
S'est désisté au 2e tour en faveur de Macias Nguema
Ministre des Affaires étrangères
Exécuté en mars 1969
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LES
DEBUTS :
Francisco Macias Nguema
Biyogo Negue est né le 1er janvier 1924, près de Nsork, de
parents gabonais appartenant au clan fang des Essangui et qui avaient
fui leur pays pour échapper aux impôts de capitation.
Elevé à Nzangayong, il fréquenta l'école de Mongomo, puis intégra
l'administration coloniale en 1943.
Propriétaire d'une petite plantation de café, près de Mongomo, il devint
maire de la localité et obtint auprès du tribunal indigène du district
la fonction d'auxiliaire-interprête.
LA CONQUETE DU POUVOIR :
En 1963, Macias Nguema s'engage en politique en adhérant à des partis
nationalistes (IPGE, MUNGE, MONALIGE). L'année suivante, avec l'autonomie,
il devient membre de l'Assemblée provinciale du Rio Muni, député
au parlement et entre au Consejo de gobierno où il assume la
charge des Travaux Publics. A ce titre, il participe à la conférence
constitutionnelle qui mènera à l'indépendance et où il s'affiche déjà
avec l'avocat espagnol Garcia Trevijano, lequel deviendra plus
tard son éminence grise. C'est lui qui, pour les élections
présidentielles, lui conseilla de faire campagne contre la Constitution
élaborée par la conférence (après le refus du projet de Trevijano...).
Durant cette conférence, Macias Nguema rallie des dissidents des différents
partis qui forment le Grupo Macias, lequel servira de tremplin à ses
ambitions.
En 1968, Macias Nguema est candidat aux élections présidentielles qui
doivent conduire à l'indépendance. Il est élu au 2e tour de scrutin
devant Bonifacio Ondo Edu.
MACIAS, PRESIDENT ET
DICTATEUR
Le 12 octobre 1968, jour de l'indépendance, Macias Nguema devient
simultanément président de la République et ministre de la Défense.
Moins de six mois plus tard, il aura fait disparaître la plupart des
personnalités qui avaient joué un rôle dans l'accession à l'autonomie
ou à l'indépendance : A. Ndongo Miyone, fondateur et président du MONALIGE,
ministre des Affaires étrangères (mars 1969), B. Ondo Edu, leader du MUNGE
et chef du gouvernement durant l'Autonomie (avril 1969), A. Eworo Obama,
président de l'IPGE, Gori Molubuela, président de l'Assemblée durant
l'Autonomie, Torao Sikara, président de l'Assemblée de la République, des
membres de l'ancien Consejo de gobierno : R. Nsue Nchama,
Itoha Creda, G. Watson Bueco, etc, etc.
La Terreur nguémiste provoqua la rupture avec Madrid et plongea le pays dans
un profond marasme économique, aggravé encore par l'incompétence et la
corruption du nouveau régime. A la recherche d'alliés sur la scène
internationale, Macias Nguema se rapprocha du bloc communiste. En échange de
compensations économiques (exploitation des zones forestières et des eaux
territoriales), l'URSS, la Chine populaire, Cuba, la Corée du Nord et la
Roumanie apportèrent leur soutien à la "Guinée dictatoriale"...
Finalement, après dix années de terreur, le 3 août 1979, une révolution de palais menée par le neveu du
dictateur et commandant de la Garde nationale (armée),
T. Obiang
Nguema, renversa le dictateur.
Le 18 août, après s'être caché dans la brousse, Macias Nguema, abandonné de
tous, fut repéré par des villageois, arrêté, puis transféré à Malabo,
condamné à mort, avec six co-accusés, et finalement exécuté le 29 septembre
1979 par un peloton de soldats marocains. |