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HISTOIRE DE FRANCE

SECONDE GUERRE MONDIALE (1939-45) > SECONDE GUERRE MONDIALE (1939-45) - 3

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ARMISTICE

Circonstances. 1o)   Illusions de Pétain et de Weygand : Weygand espérait qu'un armistice sauverait de la captivité une bonne partie des effectifs. Pétain a cru que l'affaire serait aussi bonne que le 11-11-1918. Or Hitler n'avait pas de parole et imaginait de démembrer la France : l'Alsace-Lorraine reviendrait à l'All., un État thiois (germanique) serait créé dans les provinces de l'ancienne Lotharingie (créée en 843) : Nord, Pas-de-Calais, Ardennes, Meuse, Meurthe-et-Moselle, Vosges, Hte-Saône, Doubs, Jura. Il a dès le début voulu obtenir plus que ce qui était prévu par l'armistice, il a annexé l'Alsace-Lorraine, créé une zone interdite, imposé des frais d'occupation disproportionnés, voulu des facilités en Afrique du Nord.

2o)  En juin 1940, Pétain a cru la défaite anglaise imminente : presque tout le monde y croyait alors en France et Roosevelt, Staline, Mussolini, Pie XII, des Anglais comme Richard Austin Butler le croyaient aussi. Il voulait donc s'accommoder le moins mal possible d'une victoire allemande sur l'Angleterre.

3o)  L'esprit de capitulation était général en France : a) les civils réfugiés (au moins 10 000 000, plus 1 500 000 Belges), mal logés, mal nourris, voulaient revenir chez eux ; b) les militaires, qui avaient eu 130 000 tués en 1 mois, étaient scandalisés d'être envoyés au massacre pour rien ; ils pensaient, comme Weygand, que l'armistice leur éviterait la captivité ; c) la presse rappelle la résistance de Gambetta en 1870-71, qui s'est soldée par une paix encore plus désavantageuse (5 milliards de F d'indemnités au lieu de 2 milliards et l'Alsace-Lorraine perdue au lieu de l'Alsace seule).

Controverses.   L'armistice a-t-il sauvé l'Angleterre ? Pour certains, l'armistice a sauvé l'Angleterre en empêchant les All. de prendre l'Afr. du N. et Dakar (ils seraient passés par l'Espagne). Pour d'autres, Franco aurait refusé le passage aux All. et ceux-ci n'auraient pu s'installer en Afr. du N. [empêchés par la flotte anglo-française et par l'aviation réfugiée en Afr. du N. (700 appareils)].

Sans l'armistice, le sort de la France eût-il été plus mauvais ? Pour les pétainistes, la Fr. a moins souffert de l'occupation allemande que les pays qui n'avaient pas signé d'armistice (nombre relatif des déportés, des exécutés, des calories de rations alimentaires, des tonnages réquisitionnés, etc.). Pour d'autres, si la Fr. avait eu un Gauleiter, l'occupation aurait été plus difficile pour l'All. qui aurait dû se passer de l'aide administrative française.

Clauses militaires.   L'armée française dite d'armistice est réduite à 95 000 soldats (garde mobile : 180 officiers, 6 000 h. ; autres unités : 3 584 officiers, 84 516 h.). Pas de motorisation sauf 8 automitrailleuses par régiment de cavalerie, pas d'artillerie sauf des 75 attelés, puis, ultérieurement, des batteries de DCA contre les raids anglais. Pas d'aviation jusqu'en juillet 1941 (ensuite, autorisation de fabriquer 600 avions en zone sud, à condition de fabriquer 3 000 avions pour les Allemands en zone nord).

Organisation du territoire.   En 1871 : les All. avaient occupé 25 départements ; en 1914 : 7.

Zone <?page folio="1090"?>libre (246 618 km2, soit 45 % du territoire) :  34 départements inoccupés, 17 inoccupés partiellement ; 13 à 17 millions d'hab. (33 % de la pop. active) ; en % : vignes 77, fruits 64, ovins 60, p. de t. 42, bovins 35, terres labourables 33, avoine 19, betteraves 4, pêche 3, blé 2,6.

Zone occupée (304 368 km2, soit 55 % du territoire) :  42 départements totalement occupés, 17 partiellement [13 par les All., 4 par les It. (Alpes-Mar., Basses-Alpes, Hautes-Alpes, Savoie)] ; 23 à 29 millions d'hab. (67 % de la pop. active) ; abrite la majeure partie du potentiel économique du pays. Les All., violant l'armistice, créent en zone occupée :

1o)  une zone interdite (rattachée à la Kommandantur de Bruxelles) au nord et au nord-ouest où le retour des réfugiés est interdit : une organisation allemande, l'Ostland, y organisera jusqu'au 17-2-1943 l'installation dans les terres restées sans propriétaires de colons venus des pays Baltes. Implantation maximale : Ardennes (380 communes sur 503) : 2 500 propriétaires expulsés, 110 000 ha confisqués ;

2o)  une zone interdite de l'Est comprenant : Alsace-Lorraine [annexée de fait malgré les protestations de Vichy (l'all. y devient obligatoire le 29-7-1941) : 130 000 Alsaciens-Lorrains, considérés comme citoyens all., serviront dans l'armée all. à partir de 1942], Ardennes, Meuse, Meurthe-et-M., Vosges, Doubs, Jura, Belfort ;

3o)  une zone côtière interdite.

Ligne de démarcation.   -22-6 mentionnée dans l'armistice. Matérialisée (de façon discontinue) par herses, barbelés, barrières fixes et mobiles, guérites (de couleur rouge, noir, blanc), parfois par des mines, séparée par un « no man's land » (de quelques centaines de m de largeur) de la ligne française. Suit une partie du Doubs, de la Saône (80 km), de l'Allier (55 km), du Cher [150 km, de Vierzon à Bléré (I.-et-L.)], coupant en 2 Civray-sur-Cher, Vierzon et le château de Chenonceau qui l'enjambe.

Contrôle allemand : 1940-juillet contrôle des militaires ; -15-7 Commission allemande d'armistice de Wiesbaden : les Français réclament la libre circulation des personnes, biens, valeurs, transmissions téléphoniques, télégraphiques, postales entre les 2 zones ; -16-7 les Allemands interrompent le trafic postal ; -1-8 cartes postales ordinaires autorisées ; -30-9 ordonnance allemande interdisant aux Juifs qui ont quitté la zone occupée d'y revenir ; -25-10 décret imposant le laissez-passer pour tout étranger, juif ou non, désirant entrer en zone libre ; -25-11 communication possible par téléphone entre les 2 zones ; -1-12 les Allemands exigent l'échange des communes de Bléré (I.-et-L.) et Selles-sur-Cher (L.-et-C.) contre Plaimpied, St-Just et Le Subdray (Cher) ; -13-12 Pétain ayant renvoyé Laval, les Allemands interdisent le passage aux fonctionnaires, puis aux hommes de 18 à 45 ans ; -16/17-12 Abetz, violant la convention d'armistice, passe la ligne avec une escorte militaire allemande et se rend à Vichy. 1941-15-3 bureau central de laissez-passer (Ausweis) créé à Paris ; -15-4 amélioration du régime des laissez-passer. Autorisation pour un unique passage le plus souvent accordée. Voyage aller-retour rarement autorisé (jusqu'au 1-6-1941) ; -28-4 des douaniers allemands remplacent la Wehrmacht. Bureau français de laissez-passer créé à Moulins ; -9-5 accord Darlan/Allemands : ligne ouverte aux marchandises et valeurs ; -1-9 laissez-passer spéciaux pour la Foire de Paris du 16 au 18-9. 1942-11-11 les All. envahissent la zone libre ; -18-11 postes de surveillance français supprimés. 1943-1-3 ouverture officielle. Les All. maintiennent des points de passage principaux, peu contrôlés (Orthez, Mont-de-Marsan, Langon, Montpont, La Rochefoucault, Jardres, Fleuré, Vierzon, Bourges, Moulins, Digoin, Paray-le-Monial, Chalon-sur-Saône, Seurre, Parcey et Nantua) ; -3-3 relations postales rétablies.



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