HISTORIQUE DU 3° REGIMENT DE HUSSARDS


LE 3° Régiment DE HUSSARDS

HISTORIQUE DU 3° REGIMENT DE HUSSARDS

UN PASSE CHARGE D’HISTOIRE

Les Hussards tirent leur nom du mot hongrois « houz » qui signifie « vingt ». Dans le royaume de Hongrie, dès le moyen âge, chaque village devait fournir des cavaliers montés, équipés et armés, au nombre de un pour vingt hommes valides. D’où le nom de « houzard » qui par la suite est devenu « hussard ».

Issu directement d’Esterhazy, deuxième du nom, le régiment a été crée le 10 février 1764 et son premier colonel est le comte Valentin Ladislas Esterhazy. Sous l’ancien régime, la tradition veut que chaque régiment ait sa devise. Elle figure encore de nos jours sur l’insigne régimentaire et sur le fanion du chef de corps : « IL EN VAUT PLUS D’UN ».

Le 1er janvier 1791, un décret supprime les noms des régiments et leur attribue un numéro. Esterhazy devient le 3ème régiment de hussards.

Il acquit la réputation d’une troupe d’élite lors des campagnes de la révolution au sein de l’Armée du Nord ( 1792 ), celle de la Moselle ( 1793 à 1799 ) et celle des Pyrénées Orientales ( 1793 ). Le 20 septembre 1792, le 3ème hussards participe activement à la bataille de Valmy.

Lors du premier empire, le régiment va écrire, de la Prusse Orientale à l’Espagne, quelques unes des plus belles pages de son histoire : Elchingen ( campagne de 1805 ), Iena ( campagne de Prusse en 1806 ), Eylau et Friedland ( campagne de 1807 ). Il séjourne en Espagne de 1808 à 1813 et participe à la campagne de l’Allemagne en 1813 où il prend part à la sanglante bataille de Leipzig. En 1814, formé de jeunes cavaliers inexpérimentés et non encore aguerris, le 3ème hussards s ‘illustre à Montereau (campagne de France) sauvant ainsi du désastre, l’Armée Française en retraite.

Sous la restauration, prenant successivement les noms de hussards du Dauphin et Hussards de la Moselle, il participe à l’expédition d’Espagne en 1823. Reprenant son nom de 3ème Hussards sous le second empire, il effectue son premier séjour en Algérie de 1861 à 1865. De retour en France, il participe à la guerre de 1870 à laquelle il n’a pas l’occasion de s’illustrer mais sait se montrer digne du passé des vieux hussards, de par sa discipline, son abnégation et l’attitude héroïque de certains des siens, en particulier à Ecairs.

Lorsque éclate la première guerre mondiale, le régiment tient garnison à Senlis. Pendant la bataille de la Marne, un fait d’armes dont peu de régiments peuvent s’enorgueillir, illustre le 3ème Hussards. Au cours d’un reconnaissance, le Capitaine Sonnois et le Maréchal des Logis Noury surprennent un groupe d’allemands et s’emparent du drapeau du 2ème bataillon du 94ème régiment de Landwehr dont l’original figure aujourd’hui aux Invalides.

Aux noms des victoires de l’Empire, celles de l’Ourcq (1914), Ypres (1914) et de la Marne (1918) viennent s’inscrire sur les plis de l’étendard.

A la mobilisation de 1939 et en garnison à Strasbourg, le régiment forme cinq groupes de reconnaissance : les 15ème et 16ème GRCA, les 32ème, 46ème et 94ème GRDI. Rapidement mis sur pied, ils se signalent par leur agressivité, leur esprit de dévouement et de sacrifice tout au long de la deuxième guerre mondiale. Reconstitué à Nancy le 1er janvier 1945, le 3ème Hussards se distingue durant les combats des Vosges et d’Alsace.

Désigné pour le Maroc, le Régiment quitte sa garnison d’Alençon le 20 août 1955 et participe à divers opérations de maintien de l’ordre avant de rejoindre l’Algérie en mars 1958. Séjournant de 1958 à 1962, le 3ème Hussards se distingue lors de nombreux accrochages avec des commandos rebelles.

De retour en métropole et dissous à Lunéville, il renaît en février 1963 à Pforzheim où il se substitue au 24ème régiment de Spahis. Appartenant aux Forces Françaises en Allemagne, il est le régiment de reconnaissance de la 3ème Division jusqu’en 1968 et celui du 2ème Corps d’Armée jusqu’en 1990.

LE 3° REGIMENT DE HUSSARDS AUJOURD’HUI

Régiment blindé de la Brigade Franco-Allemande, le 3ème Hussards quitte sa garnison de Pforzheim et vient s’installer durant l’été 1996 à Immendingen parmi ses camarades allemands du 295ème Bataillon d’Artillerie et de la Compagnie du Génie.

 

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Professionnalisé à 100 % environ, le 3ème Régiment de hussards a essentiellement pour mission de rechercher le renseignement sur les actions ennemies, par le feu ou le mouvement. Pour cela, il dispose au total de 6 escadrons parmi lesquels l'ECL, Escadron de Commandement et de Logistique, représente le pole dirigeant du régiment. Composé de 260 personnes et disposant de 130 véhicules (essentiellement des PL et des VL), il est chargé de fournir les moyens de commandement et de soutien logistique pour les forces du niveau groupement et sous-groupement. Sur le terrain, on retrouve également 4 unités de combat : 3 escadrons blindés, qui comptent chacun 108 personnes dans leurs rangs et une trentaine de véhicules (12 AMX 10 RC, 12 VBL et 2 motos), ainsi qu'un Escadron de Reconnaissance et d'Intervention Antichar (ERIAC) capable grâce à ses 125 personnes et 34 VBL (dont 16 Milans) de rechercher le renseignement sur la largeur du fuseau régimentaire, tout en étant doté d'une capacité antichar.

A sa tête, le Lieutenant-colonel RICHOUX est le 75ème Maistre de Camp du régiment depuis sa création.

Le 3ème RH doit désormais faire face aux conflits que nous connaissons depuis quelques années. Les opérations extérieures des hussards sont multiples. En 1997, deux missions de maintien de la paix de 4 mois chacune les emmenaient en ex-Yougoslavie. 4 mois, c'est également le temps qu'ils ont passé en Nouvelle-Calédonie en 1999 pour une mission de présence. En 2001, ils étaient au Kosovo où la protection de la population et l'aide humanitaire ont été les actions prioritaires du 3ème RH. L'opération " Les cahiers de l'Espoir " a ainsi permis à de nombreux enfants kosovars de bénéficier de vêtements et de fournitures scolaires pour vivre et étudier dans de meilleures conditions. Ils sont repartis pour la Nouvelle-Calédonie, la Côte d'Ivoire et la Martinique en 2002 et 2003.

En 2004, le 3ème Régiment de hussards est ou sera engagé sur les territoires suivants : Tchad, Côte d’Ivoire, Liban, Cameroun, Afghanistan.

 

Esterhazy Houzards a toujours fait preuve à travers sa longue histoire de sa faculté d’adaptation et reste fidèle à sa devise :

« IL EN VAUT PLUS D’UN »

Sont inscrit sur les plis de son étendard les batailles où se sont illustrés nos anciens :

VALMY 1792 – IENA 1806 – EYLAU 1807 – FRIEDLAND 1807 – MONTEREAU – L’OURCQ 1914 – YPRES 1914 - LA MARNE 1918