Louis Gallois, co-président d’EADS, a immédiatement rebondi après le scandale des délits d’initiés qui touchent des responsables et administrateurs de son groupe. Pour être sûr de se mettre l’opinion dans la poche et se poser en (vrai-faux) chevalier blanc, il demande la suppression des stocks options. Mais l’ancien patron de la SNCF est par ailleurs l’un des membres historiques du conseil d’administration d’EADS, dont il a, depuis 2000, suivi la gestion et validé toutes les décisions. Résultat, le débat tourne à nouveau sur les stock-options. Bravo, ça c’est de la comm’.

Magouilles chez les Kadhafi. Assâadi Kadhafi, fils aîné du deuxième mariage de son père le Guide de la révolution libyenne et patron des Forces d’intervention rapide, n’est pas apparemment le seul dans la famille à confisquer les biens publics de l’Etat pour construire des appartements et les vendre aux particuliers, ou mettre la main sur d’immenses superficies de terrains pour soi-disant créer une zone franche avec ses associés italiens. Son frère, Mohamed, issu lui du premier mariage et patron des Télecoms, marche aujourd’hui sur ses traces. Tout récemment il a confisqué une grande parcelle de terrain dans le quartier d’Al-Andalous, la banlieue la plus chère de Tripoli, sur laquelle se trouve un bureau de poste. Mohamed Kadhafi a confisqué les trois quarts de ce terrain pour laisser le quart au bureau de poste qui se retrouve sous sa tutelle.

Le coup de pouce secret de Sarko aux Bulgares. Un sujet crucial pour la Bulgarie et sur lequel Sarkozy a promis, lors de sa visite à Sofia, de peser de tout son poids, n’a pas été publiquement évoqué à Paris : la revendication bulgare d’écrire le mot « euro » sur les futurs billets émis par Sofia en remplaçant la lettre « u » par la lettre « v », comme le veut l’alphabet cyrillique en cours. L’ambassadeur bulgare à Paris, Irina Bokova, a vendu la mèche dans une interview à la presse bulgare : « Sarkozy nous a promis son aide et son soutien. Le président bulgare lui a présenté les arguments de façon très convaincante et Sarkozy a adhéré. A première vue c’est une question de moindre importance mais elle a trait à l’identité nationale. D’où son importance pour les Bulgares ». On comprend pourquoi Cécilia n’a pas daigné faire le voyage… Selon la diplomate, qui se lâche, c’est la lune de miel entre Paris et Sofia : « Une sorte de chimie a opéré entre les deux chefs d’Etat. Ils ont communiqué dans une ambiance de confiance ».