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Notre but est de faire une évaluation de l’adoption des aspects non techniques de la communauté du logiciel libre (licence, ouverture du CVS, ouverture de l’équipe...) par différents projets du « libre ». En effet, on peut constater régulièrement un certain type d’effet d’annonce qui consiste à lancer à grands fracas un logiciel « sous licence libre », alors qu’en réalité le projet logiciel ne respecte pas les pratiques habituelles du libre et ressemble beaucoup plus à un projet fermé.
Les pratiques du libre correspondent à la possibilité de forker le projet à tout instant : sans cela, on devient captif de son auteur.
On nous bassine régulièrement avec l’adoption du logiciel libre dans l’administration publique : il semble que chaque initiative doive faire l’objet d’une démarche publicitaire minutieuse. L’information telle qu’elle parvient au public témoigne souvent d’un curieux mélange des genres : entre rationalité économique, mieux-disant éthique et affichage politicien, il est parfois difficile de savoir quelle a été la motivation réelle du projet.
On nous dit que « l’argent public ne doit payer qu’une fois ». Dans certains cas, peut-être est-ce déjà une fois de trop. Voici un petit tour d’horizon des apports remarquables de l’administration au libre...
Ce qui fait notre valeur en société, est-ce qui nous sommes ou ce que nous faisons ? Ou bien, pour poser la question autrement : préférez-vous les humoristes ou les gens qui vous font rire ?
Savoir être ou savoir faire ? Telle est la question.
Dans le monde prétendument rationnel de l’entreprise commerciale [2], on rémunère des informaticiens sur la base de leur diplôme et de leurs années d’expérience sur une « technologie » tout en sachant que la compétence est indépendante de ces deux facteurs.
Dans le monde du logiciel libre, où l’on ne sélectionne pas les contributeurs sur de tels critères, on avance souvent aussi vite que les entreprises d’édition de logiciels.
Quand le monde paraît irrationnel, c’est soit qu’il l’est, soit qu’il existe des règles simples que l’on n’a pas vues. Nous proposons ici une explication simple : le développement de logiciels libres (en grande partie hobbyiste) se fait sur un mode coopératif souvent basé sur la compétence, alors que le monde professionnel préfère le statut. Ceci peut avoir des implications sur les relations entre logiciel libre et sociétés commerciales.
L’organisation à but non lucratif Creative Commons se décrit comme proposant un juste milieu en terme d’offre de licences d’exploitation pour protéger une oeuvre entre, d’un côté, le contrôle extrême exercé par le monde du propriétaire et, de l’autre, une vision « anarchique » (sic) où les créatifs seraient sans protection juridique face à l’exploitation indue de leurs oeuvres. Creative Commons dit par ailleurs s’inspirer des communautés du Logiciel Libre. [3].
Que cette organisation se veuille inspirée par le mouvement du logiciel libre est un fait, cela n’engage en rien les utilisateurs de ces licences. On peut dès lors se demander ce qui se cache derrière un même logo qui renvoie à des licences tantôt libres, tantôt propriétaires ou indéfinies. Nous avons décidé de mettre en image les choix de licences faits par les créatifs pour voir si un contenu placé sous une des licences Creative Commons est plus fréquemment libre ou non libre. Vous aurez ainsi une petite idée de ce qu’il y a vraiment sous l’étiquette.