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Certains des lieux importants dans l'histoire de Hbc sont inhabituels… et inattendus.

L’île Buss : quand la réalité dépasse la fiction

À la fin du XVIe siècle, Martin Frobisher fait une extraordinaire découverte en Arctique. Sur une petite île située à l’embouchure de ce qui deviendra la baie de Frobisher, mais qu’à l’époque on croit être le passage du Nord-Ouest, il découvre un gisement de roches noires dont l’examen révèle la présence d’un taux d’or incroyablement élevé. À la recherche du précieux minerai, Frobisher dirigera au total trois expéditions en Arctique, dont la troisième, la plus importante, comptera 15 navires. Même si après la livraison de deux chargements, le précieux minerai s’avère sans valeur, il fait en 1578, à bord de son navire Emmanuel, une découverte qui laissera les explorateurs perplexes pour des siècles à venir : l’île Buss.

Rose du compas conçue par Jack McMaster, 2004

Rose du compas conçue par Jack McMaster, 2004

Le nom de l’île provient du type d’embarcation qu’était l’Emmanuel, un buss, c’est-à-dire un solide bateau de pêche hollandais à trois mâts. Alors qu’il navigue juste au sud du Groenland, le capitaine de l’Emmanuel, James Newton aperçoit une île «d’apparence fertile, boisée et riche de possibilités». Même si elle n’a jamais été aperçue par les nombreux navires qui passaient la région, rares sont les personnes qui doutent de son existence et on s’empresse de l’ajouter aux nouvelles cartes.

Bien que la découverte de l’île n’entraîne pas un déferlement de nouvelles expéditions – les Européens sont occupés à établir des sociétés de négoce internationales comme la Compagnie des Indes Orientales – des explorateurs comme James Hall et Henry Hudson, à la recherche du passage du Nord-Ouest, tentent de trouver l’île là où son emplacement a été signalé, dans l’espoir de l’apercevoir et, possiblement, de l’explorer. Mais ce n’est qu’en 1668, lorsque le capitaine Zachariah Gillam et le Nonsuch entrent dans la baie d’Hudson, que l’île est de nouveau repérée, soit presque un siècle après sa découverte initiale.

Quelques années après l’expédition du Nonsuch, Thomas Shepherd, un autre employé de la Compagnie de la Baie d’Hudson et capitaine du Golden Lion, débarque sur l’île et en produit un plan. Il nomme douze parties de l’île en l’honneur des gouverneurs de la Compagnie de la Baie d'Hudson (Rupert’s Harbour, Viner’s Point et Shaftesbury Harbour, entre autres). Son excellent rapport incite la Compagnie à demander à Charles II en 1673 le droit d’étendre son monopole jusqu’à l’île Buss. On le lui accorde deux ans en plus tard. Pour la somme de 65 livres sterling, la Compagnie obtient :

«… le commerce exclusif de toutes les mers, baies, îles, rivières, ruisseaux et détroits de toute nature se trouvant dans l’île, autour et dans ses environs… Ainsi que toutes les mines d’or, de gemmes et de pierres précieuses royales, découvertes ou non dans les zones de ladite île.»

Martin Frobisher
Henry Holland/
Bibliothèque et Archives Canada/C-011413

Martin Frobisher
Henry Holland/
Bibliothèque et Archives Canada/C-011413

Souhaitant que cette tentative la rende riche une deuxième fois, la Compagnie déploie sur-le-champ deux navires d’exploration sous le commandement de Shepherd. L’expédition quitte Londres si tard en saison qu’elle arrive de justesse dans la baie d’Hudson à l’hiver. L’échec de l’expédition refroidit quelque peu l’enthousiasme de la Compagnie et ce sera la seule jamais consacrée exclusivement à la recherche de l’île Buss. D’autres explorateurs continuent toutefois de chercher l’île, mais sans succès.

Vers le milieu du XVIIIe siècle, on commençe à douter sérieusement de l’existence de l’île. Seuls quelques témoignages douteux de navigateurs rapportent son existence. Peut-être a-elle été engloutie? Après tout, la région est alors (et encore aujourd’hui) réputée pour son activité volcanique. Une catastrophe est peut-être survenue depuis sa découverte par l’Emmanuel. D’autres expéditions sondent les fonds marins de la région de la mystérieuse île, mais personne n’appuie vraiment l’hypothèse de l’île engloutie. On conclut à la possibilité d’un mirage ou de navires qui égarés en raison d’erreurs de positionnement en mer; l’île «découverte» est sans doute déjà connue ou constitue une partie du Groenland.

Supprimée des répertoires marins et des cartes du monde en 1856, l’histoire de l’île Buss devrait en principe s’arrêter ici. Or, cette île suscite encore un véritable intérêt. Il n’y a pas si longtemps, un écrivain de science-fiction effectuant une recherche sur l’île Buss pour son prochain livre, communiquait avec la Compagnie pour demander si elle était à vendre!

 


 

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